Le concert de l’Orchestre national du Capitole du 7 décembre prochain réunit de nouveau le directeur de la formation symphonique toulousaine et le jeune pianiste français de grand talent, Lucas Debargue. Après leur concert commun du 17 février 2017 consacré à de la musique française, leur programme de la soirée du 7 décembre rassemble deux grands compositeur d’Europe orientale, le Hongrois Franz (ou plutôt Ferenc) Liszt et le Russe (et même soviétique) Dmitri Chostakovitch.
Né en 1990, Lucas Debargue a commencé les études de piano à l’âge de onze ans mais ce n’est que dix ans plus tard qu’il a décidé d’envisager une carrière dans cette voie. Sa rencontre en 2011 avec Rena Shereshevskaya est déterminante : voyant en lui un grand avenir de pianiste-interprète, elle l’accepte dans sa classe à l’École Normale de Musique de Paris Alfred Cortot dans l’objectif de le préparer aux grands concours internationaux.
En 2015, il reçoit le Quatrième Prix à la XVème édition du prestigieux Concours Tchaïkovski à Moscou et est également le seul candidat, toutes disciplines confondues, à recevoir le Prix Spécial de la Critique Musicale de Moscou. Suite à ce Prix, Valery Gergiev a offert au jeune pianiste un récital au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg. Le premier disque de Lucas Debargue, consacré à Scarlatti, Ravel, Liszt et Chopin, est paru au printemps 2016 chez Sony Classical.
Lucas Debargue sera le soliste du flamboyant Concerto n° 1 de Liszt en mi bémol majeur S. 124. Créé à Weimar en 17 février 1855 sous la direction de Berlioz et avec le compositeur au piano, il a été composé entre 1830 et 1853. Relativement court malgré ses quatre mouvements, ce concerto fut qualifié par Béla Bartók de « première composition parfaite de forme-sonate cyclique, avec des thèmes communs traités sur le principe de la variation ».
Tugan Sokhiev dirigera ensuite la 8ème symphonie de Chostakovitch. Cette partition a été écrite en 1943 au moment du dramatique siège de Stalingrad par l’armée allemande. Le compositeur a voulu y « …exprimer les expériences subies par le peuple et y rendre la terrible tragédie de la guerre. » Cette véritable « épopée de la souffrance » est l’une des plus bouleversantes plaidoiries contre la guerre.
Tugan Sokhiev, à la tête de son orchestre, retrouve ainsi l’un de ses compositeurs favoris dont il pénètre avec talents tous les secrets.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Billetterie en Ligne de l’Orchestre National du Capitole