Fourmi, un film de Julien Rappeneau
Théo, 12 ans, est certes un as du foot, mais il est petit. A tel point que, remarqué malgré tout par un recruteur britannique, il se voit recalé pour sa taille. Mais lui seul est au courant de cet échec.
Prenant son courage à deux mains et surtout son envie folle de faire plaisir à Laurent, son père, il va mentir et affirmer devant tout le monde, qu’il a été recruté par Arsenal. Excusez du peu ! Avec l’aide d’un copain geek, voire hackeur, il envoie tout azimut de faux documents.
Laurent veut évidemment l’accompagner à Londres, mais voilà, l’assistante sociale qui s’occupe de Théo lui reproche son penchant pour l’alcool et la violence. Qu’à cela ne tienne, Laurent se met au Coca Cola et, derechef, devient un papa poule exemplaire, au grand étonnement de Chloé, la mère de Théo. Les efforts et la volonté de Théo seront-ils suffisants pour sortir Laurent de sa vie un brin dépravée ? Adapté d’un roman graphique espagnol, le second opus de Julien Rappeneau nous plonge au cœur d’une famille explosée au cœur de laquelle le seul à lutter est le petit Théo. Interprété par le tout jeune Maleaume Paquin, déjà remarqué dans Rémi Sans famille auprès de Daniel Auteuil, Théo est la synthèse de ce que l’humain peut produire de meilleur : solidarité, empathie, courage, détermination. Il n’est rien de dire que sous sa tignasse blonde échevelée, ce jeune comédien fait chavirer les cœurs. A ses côtés, François Damiens (Laurent) est toujours l’acteur que l’on aime pour sa sincérité, sa profondeur de jeu et son immense tempérament. Ludivine Sagnier (Chloé) et André Dussollier, l’entraîneur du club de foot, prêtent également leurs talents à ce film formidablement émouvant.