Que doit-on retenir de la dernière édition du Salon de l’Art Contemporain de Toulouse du 9 au 11 février 2018 ? Je répondrais : des univers particuliers, des œuvres qui attirent l’œil, des trouvailles, des habitués dont on ne se lasse pas.
Ce qui est certain, c’est qu’il soit de piètre ou de grande qualité, l’Art contemporain ne rebute plus personne, en atteste la foule présente à la manifestation.
Malgré les critiques, le regard de l’homme de la rue s’est habitué à la recherche plastique héritée de l’Art moderne, car son environnement, notamment publicitaire, en est largement imprégné.
Parmi les univers séduisants, celui de Carole Bourdeu, une artiste qui pratique différentes techniques de peinture et exposait ici des œuvres à l’acrylique aux couleurs vives, gaies, dont plusieurs portraits de jeunes hommes à la belle prestance.
D’autres peintures sortaient du lot comme les tableaux de Thomas Bossard par la justesse de leur touche impressionniste.
Du côté des sculptures, plusieurs réalisations originales étaient exposées.
En premier, le très beau travail sur le métal d’Alex et Manon de la série « Végétal ».
Enfin, étaient surprenantes les céramiques de Laure Pascual. Cette artiste qui maîtrise toutes les techniques de la poterie, présentait des créations de la Série « Verticalité », immenses colonnes vertébrales imaginaires, oeuvres totemiques, composées de modules inspirés des coquillages ou du bois.
J’ai été attirée par un tableau de Peter Mc Lane, artiste qui compose des œuvres numériques dont il fait une impression à l’acrylique. Ce tableau résume toute la problématique de son travail.
Fred Manenc, sans avoir totalement délaissé les monochromes, (article de novembre 2011) présente désormais des œuvres composites Pop-art. Il fige des figurines issues de la culture Geek ou Manga dans des tableaux-autels destinés à l’adoration des fans.
Après le zinc, le travail du fer avec Danielle Paturet que l’on retrouve avec plaisir. Ses personnages colorés se sont échappés de leur gangue métallique, peut-être grâce aux rubans suspendus. Ils apparaissent en gros plan toujours aussi hallucinés, surpris d’être là et semblant interpeller leurs confrères des mondes intérieurs.
Difficile de se frayer un chemin à travers la foule de cette édition 2018 du Salon de l’Art Contemporain mais les découvertes intéressantes étaient au rendez-vous, témoignages d’une créativité artistique accessible au grand public.