The Greatest Showman, un film de Michael Gracey
Si vous ne connaissez pas le nom de ce réalisateur, c’est un peu normal. Non pas parce qu’il est australien, mais parce qu’il nous présente ici son premier film. Lorsque vous apprendrez qu’il est surtout un spécialiste d’effets visuels, vous aurez tout compris, et surtout pourquoi ce premier long ressemble plus à un clip vidéo qu’à autre chose.
Son personnage central n’est autre que le créateur du cirque moderne, autrement dit Phineas T. Barnum himself. Ce film n’est pas un biopic mais présente sommairement, sous la forme d’une comédie musicale particulièrement poussive, le destin d’un homme qui avait autant le sens des affaires que celui de la communication et du spectacle.
Nous assénant jusqu’à plus soif les mêmes numéros de danse, oubliant au passage d’entrer dans l’intimité de ces « monstres » que Barnum produisait : femme à barbe, lilliputiens, siamois, géants, albinos, etc., Michael Gracey se perd dans des scènes parfois virtuoses (ballet aérien entre Zac Efron et Zendaya par exemple) mais qui ne font que peupler un véritable désert scénaristique. Notre mutant préféré et griffu, Hugh Jackman (Barnum) arbore en permanence un sourire niais à des années-lumière d’un talent dont Wolverine est le mètre-étalon.
Robert Pénavayre