Leonard Bernstein – The Symphony Edition
Tout d’abord, ce premier commentaire : Sony propose un somptueux coffret de toutes les symphonies que Leonard Bernstein a pu diriger sur quasiment une décennie complète (les années 60) avec le Philharmonique de New-York. Sony a pris un soin particulier sur la “remasterisation“ des disques proposés. La netteté, la précision, le côté cristallin sont saisissants. Il s’agit là d’une référence incontournable pour tout mélomane de musique classique. Même si Bernstein n’est pas LA référence sur toutes les interprétations, les symphonies de Beethoven sont remarquables. Le prix est raisonnable au regard du nombre de disques (60).
Possédant quelques disques de la collection Royal Edition de 1992, le gain en qualité est plus que colossal en faveur de ce coffret.
Vous avez bien lu, 60 CD dans un coffret à un prix dérisoire, même pas 1,5 € le CD, des enregistrements au cours d’une période enflammée de la vie professionnelle de Lenny, avec des intégrales de, Beethoven, Tchaïkovski, Brahms, Schumann mais surtout Mahler et bien d’autres pièces fort peu connues du public même le plus averti.
On joindra encore ce commentaire pour achever de convaincre les hésitants en sachant qu’il n’y a pas des dizaines de coffrets à vendre sur Toulouse !!
Ce trésor discographique remet les pendules à l’heure : Leonard Bernstein était un interprète très inspiré du grand répertoire symphonique, que son génie de musicien-compositeur éclairait de l’intérieur. Son orchestre, le New-York Philharmonic – une des meilleures phalanges au monde – était sous sa baguette d’une cohésion sans faille; la mise en place d’une parfaite rigueur, et la rythmique stupéfiante de précision. On songe souvent à Markevitch ou à Toscanini, avec l’apport inappréciable d’une lecture interprétative au meilleur sens du terme (sens infaillible de la narration, des structures et des proportions) sans pourtant que son ego d’artiste ne vienne s’interposer entre l’œuvre et nous. On devine le travail harassant de mise au point et de travail sur des partitions parfois archi-connues (Beethoven, Berlioz, Tchaïkovski) et dont ces interprétations légendaires ont contribué à faire reconnaître le génie (Haydn, Nielsen, Sibelius). Texte de présentation intéressant et érudit qui rappelle que Bernstein était également un penseur de premier plan, très sous-estimé. On attend avec impatience le coffret DVD de ses Young People’s Concert pour compléter cette somme.
Un legs inestimable offert aux mélomanes, …. Les curieux liront avec intérêt la biographie scandaleuses mais très éclairante que la musicologue américaine Joan Peyser a consacré naguère à Bernstein, difficile à trouver.
Vous voilà convaincu, j’espère.
Michel Grialou