Le dernier opus de Metronomy, c’est un peu comme un bonbon acidulé de votre enfance que vous retrouvez des années plus tard. Avant d’ouvrir le paquet, vous le scrutez du coin de l’œil vous remémorant des souvenirs alléchants et constellés de saveurs. Mais sera-t-il toujours aussi délicieux qu’auparavant ? Allez-vous retrouver le parfum tant chéri ? Allez-vous être surpris ou déçu ? The English Riviera (précédent album du groupe anglais, sorti en 2011) était admirable, parfaitement dans l’air du temps. Alors un tel bijou ne pouvait être que la locomotive d’un train lancé en pleine vitesse.
Love Letters explose dans les oreilles comme une friandise pique le palais. Toujours aussi planantes, les mélodies, idéales pour la saison (amorce du printemps –> fin de l’été), simples et entêtantes, quoique plus mélancoliques, étonnent. Dix lettres d’amour envoyées aux amoureux du groupe par Joseph Mount (leader à la voix haut perchée), Anne Prior (jolie batteuse, la preuve plus bas), Oscar Cash (touche à tout totalement déluré) et Gbenga Adelekan (bassiste normal, rare pour être souligné).
A mi-chemin entre Daft Punk et David Bowie comme ils se définissent eux-mêmes (certains titres, comme Love Letters, sont clairement seventies), Metronomy se livre dans cet album intimiste. Rétro donc, aux tendances funkie, la pochette semble tout droit sortie de Saturday Night Fever, mais diablement moderne. La pression était pourtant bien présente sur les épaules de Mount, lequel a fait piaffer son public d’impatience. Mais on ne peut que s’enthousiasmer de la direction prise par le récent papa. De quoi faire patienter gentiment avant les beaux jours.
MENTION PLUS :
- I’M AQUARIUS (le « Shoop do do aaah », vous allez vous en souvenir)
- LOVE LETTERS (le clip de Michel Gondry est tout simplement magique)
- BOY RACERS (dans la prochaine BO de Drive?)
DANS LES BACS : Depuis le 10 mars
EN LIVE : Metronomy sera en concert le 25 avril au Zénith de Toulouse – Réservation