Mardi 21 octobre dernier, au cœur d’une tournée mondiale, « PIAF ! Le Spectacle » faisait escale au Casino Théâtre Barrière de Toulouse. Devant une salle comble, Nathalie LERMITTE et ses musiciens ont offert une prestation de grande qualité, entre nostalgie et réinterprétation éclatante.

Quelques minutes avant le début de la représentation, les retardataires se pressent dans le grand hall. Ce soir, tous les sites de réservation affichent complet. Certains inconditionnels de la Môme Piaf ont leurs billets depuis presque un an… Le rendez-vous est attendu ! En effet, même si la tournée française du spectacle débute à peine, plus 1000 représentations ont déjà eu lieu dans plus de 50 pays et devant un million de spectateurs du monde entier… Partout, ce fut un succès : « Le plus grand succès francophone de l’histoire », se félicite Gil MARSALLA, le créateur et producteur du spectacle au sein de la structure niçoise DIRECTO PRODUCTIONS. Alors dans la salle, les spectateurs sont impatients. Ils sont venus en famille, pour faire plaisir à mamie, à maman, ou à eux-mêmes, entre amis, entre collègues de bureau, pour l’amour de Piaf ou des spectacles à succès… Si le parterre se compose, dans sa grande majorité d’un public… Expérimenté… Toutes les générations sont représentées pour apprécier ce bel hommage à La Môme.
20h30, la voix d’Edith Piaf résonne dans les murs du Casino Théâtre Barrière. L’extrait d’une interview. C’est ainsi que débute le spectacle. Nathalie LERMITTE entre en scène. Ses cheveux blonds annoncent la couleur : il ne s’agit pas d’une imitation, mais d’une réinterprétation des plus belles chansons de PIAF. Toutefois, tous les codes sont présents pour évoquer la Môme : petite robe noire, images de Paris projetées sur grand écran et, bien sûr, dans l’orchestre un accordéoniste de talent, Frédéric VIALE. Pendant près d’une heure, le public est immergé dans le Paris des faubourgs, au cœur des années 30′. Les incontournables « Les Amants d’un jour », ou encore « L’accordéoniste » côtoient des chansons plus intimes, comme « Les Mômes de la Cloches » chanson des débuts, ou « Entre St-Ouen et Clignancourt ». Sur scène, c’est un hommage à une Edith PIAF au répertoire réaliste, et parfois sombre mais aussi et surtout à une Edith PIAF joyeuse, et amoureuse. D’ailleurs les hommes qui ont marqué sa vie, et inversement, sont évoqués. De jolis portraits de l’artiste sont projetés. Le public est sous le charme.
20 minutes d’entracte.
Profitons de cette pause pour évoquer Édith PIAF. La vraie, celle qui réunit, 110 ans après sa naissance, toujours autant de spectateurs partout dans le monde. Figure indétrônable de la chanson française, elle a marqué des générations entières par sa voix poignante et ses interprétations bouleversantes. De ses débuts dans la rue à ses triomphes sur les plus grandes scènes du monde, ses succès se mêlent à un destin tragique, fait d’amours passionnés, de rires, de fêtes, mais aussi de douleurs intenses. Avec près de 100 millions de disques vendus, sa voix a traversé les époques. Depuis quelques mois, son emblématique petite robe noire est exposée à Paris, dans la sublime Galerie Mazarin, au sein des collections de la Bibliothèque Nationale de France. Léguée, avec toutes les affaires personnelles de La Môme, par son amie, confidente, gouvernante et épouse de son accordéoniste, Danielle BONEL, cette robe fait désormais partie, comme Édith PIAF du patrimoine français.

Édith PIAF, Marc et Danielle BONEL
Fin de l’entracte.
La deuxième partie du spectacle fait place aux plus grands succès de l’artiste : « La Foule », « La Vie en rose », « L’Hymne à l’amour », « L’Homme à la moto », « Non je ne regrette rien »… Nous voici à l’Olympia, ou à Carnegie Hall. Dans le public, ça chante et ça dodeline de tous côtés. Et puis, dans un halo de lumière blanche, Nathalie LERMITTE apparaît grimée en Édith PIAF. Perruque vissée sur la tête, gestuelle parfaite, robe noire impeccable… Le temps d’une chanson, même si l’imitation manque un peu de finesse, l’émotion est au rendez-vous dans la salle. Enfin, dans un final haut en couleur, toute vêtue de strass, la tête d’affiche a tenu à s’adresser directement à son public pour remercier Édith PIAF de permettre, aujourd’hui encore, le partage de tels moments d’émotions. La salle est debout. Le succès est mérité. Après avoir chanté La Môme dans différents spectacles depuis plus de 15 ans, avec toujours le même talent, Nathalie LERMITTE vient de réussir à faire entendre sa voix, à travers celle de Piaf. Bravo !
Dans les dédales qui mènent au parking, les avis sont unanimes. Les spectateurs toulousains sont tous subjugués par le talent de la chanteuse, des musiciens… Certains soulignent l’équilibre du spectacle, d’autres se disent émus par l’intensité et la voix de l’artiste, d’autres encore évoquent sa gestuelle si proche de celle de PIAF. Le pari est gagné… Un spectacle, encore en tournée partout en France, à ne pas rater.

