Malgré des codirecteurs sur le départ, le ThéâtredelaCité promet de belles émotions tout au long de la saison 2025/2026, intitulée MégaCité. En guise d’au revoir, Galin Stoev et Stéphane Gil livrent une programmation sous le signe des retrouvailles et de la création intramuros, avec des artistes habitués des lieux et des spectacles made in ThéâtredelaCité.
Une nouvelle saison aux allures de bouquet final. Avant de mettre les voiles vers d’autres horizons en décembre, Galin Stoev et Stéphane Gil ont levé le rideau sur une programmation 2025/2026 pensée pour se quitter « dans le plaisir et sans nostalgie ». Baptisé MégaCité, ce cycle culturel est alors l’allégorie du meilleur pour la fin. Les codirecteurs évoquent avant tout « une occasion […] de rendre à ces artistes et camarades de route un peu de ce qu’ils nous ont donné ».
En effet, cette saison rend un hommage flamboyant aux collaborations nouées au fil des années et à celles et ceux qui ont façonné l’ADN de la scène toulousaine. Au menu : 31 propositions, 9 projets créés au ThéâtredelaCité, et 75.000 fauteuils à la vente. En ouverture, le fidèle public retrouvera notamment Roméo & Juliette selon Guillaume Séverac-Schmitz (2-8 octobre) puis Et tout est rentré dans le désordre de Julie Benegmos et Marion Coutarel (9-16 octobre), deux spectacles créés entre les murs du théâtre. D’ailleurs, cette saison est paritaire, avec un tiers des spectacles mis en scène par des femmes, un autre tiers par des hommes, et un dernier tiers mixte.

« Roméo et Juliette » (photo de répétition). © Christophe Raynaud de Lage
Partir la tête haute
Comme à son habitude, le centre national dramatique se joindra aussi à plusieurs rendez-vous culturels toulousains : le festival de ciné-concerts Synchro, le festival de création contemporaine Le Nouveau Printemps ou encore Le Marathon des Mots. Un symbole de de coopération à l’échelle de la Ville rose, où les scènes se serrent également les coudes face au désengagement global des collectivités publiques. Si Galin Stoev et Stéphane Gil, arrivés au ThéâtredelaCité en 2018, décident de s’en aller après huit saisons de direction artistique, ce n’est pas de gaieté de cœur… En cause : un manque à gagner de près de 470.000 €. Ces mandats inachevés laissent un goût doux-amer, heureusement adoucit par cette saison MégaCité à commencer.

« Et tout est rentré dans le désordre » © Alban Le Goff
Malgré leur départ précoce, les codirecteurs n’oublient pas de remercier les artistes, tout comme le public, toujours au rendez-vous : « Bravo, merci et au revoir ». Sans aucun doute, Galin Stoev et Stéphane Gil maîtrisent l’art de tirer leur révérence avec panache et élégance.