Downton Abbey III : le grand final un film de Simon Curtis
Le réalisateur britannique Simon Curtis reprend sa caméra pour nous raconter la fin de la saga au succès mondial Downton Abbey. C’est à vrai dire avec un brin de nostalgie que nous avons vu défiler jusqu’à la dernière ligne le générique de fin. Entre série et longs métrages cela fait quand même 15 ans que Downton Abbey et ses occupants nous sont devenus plus que des familiers, des proches, de véritables amis.

Michelle Dockery (Mary) et Joanna Froggatt (Anna) – Crédit : Focus Pictures LLC
Voilà donc le grand final, comme l’annonce le titre. Nous sommes en 1930. L’essentiel du précédent opus évoquait le passage du cinéma muet au parlant. Ce dernier va nous parler du séisme qui secoue le monde d’alors : la crise financière de 1929. Il va le faire adroitement en faisant apparaître ici le frère de Mary, Harold (Paul Giamatti). Il vit en Amérique et vient de réaliser de très mauvaises affaires dans des investissements douteux. Il arrive à Downton dans l’espoir de rebondir, avec dans ses bagages son conseiller financier. Il se révèlera un escroc auquel cependant Mary trouvera beaucoup de charme… Lady Violet, nous le savons, s’est éteinte. Le film est par ailleurs dédié à son interprète, l’inimitable Maggie Smith (1934-2024). Le domaine revient à Mary. Mais Robert, son père, a du mal à passer le relai. D’autant que Mary vient de divorcer. Et dans cette Angleterre engluée dans des principes qui ne tiendront plus longtemps, cette situation la met au ban de la société. Nous retrouvons avec un plaisir impossible à dissimuler tous les personnages et les acteurs de la série et des longs métrages. Y compris Barrow qui est allé filler le parfait amour aux USA avec l’acteur Guy Dexter (voir Downton Abbey II). Tous les deux sont de retour accompagnés d’une célébrité dont la présence est censée redorer le blason personnel de Mary. Nous avons même droit à une prestigieuse course de chevaux à l’hippodrome d’Ascot !
Costumes (somptueux) et direction d’acteur font de cette saga un portrait jubilatoire et so british de l’Angleterre d’alors, la relation très étiquetée entre l’aristocratie et les serviteurs étant mesurée au cordeau. Faut-il rappeler que le scénariste, Julian Fellowes, siège… à la Chambre des Lords.
Tout à une fin, nous le savons, mais franchement Downton Abbey restera longtemps dans les mémoires. C’est certain.