Le concert du 5 novembre de l’Orchestre national du Capitole poursuit la série des concerts Happy Hour, destinés à faire découvrir le grand répertoire symphonique, sous la baguette de chefs de premier plan. Une jeune cheffe invitée, l’Américano-taïwanaise Mei-Ann Chen dirigera à partir de 18 h à la Halle aux Grains un programme entièrement consacré à Mozart.
Ce concert du 5 novembre à 18 h, deuxième concert de la série Happy Hour, sera donc confié à la baguette de la cheffe américano-taïwanaise Mei-Ann Chen. Établie à Graz, où elle dirige l’orchestre et le festival Styriarte, la cheffe nous emmènera vers la terre natale de Mozart. Au programme, les deux dernières symphonies du musicien autrichien qui reflètent tout son génie : drame dans la Symphonie n° 40 en sol mineur, éblouissement et majesté pour la Symphonie n° 41 « Jupiter ».
Mei-Ann Chen est une cheffe d’orchestre d’origine taïwanaise. Elle est actuellement directrice musicale du Chicago Sinfonietta et cheffe lauréate du Memphis Symphony Orchestra. Elle apparaît régulièrement à la tête de grands orchestres aussi bien en Amérique qu’en Europe, à Taiwan au Royaume Unis ou en Scandinavie. Elle a reçu de nombreuses récompenses internationales. En 2005, elle a été la première femme à obtenir le Premier Prix de la Malko Competition. En 2007, elle a remporté la Taki Concordia Fellowship fondée par Marin Alsop et en 2012 la Helen M. Thompson Award de la League of American Orchestras.
Les deux dernières symphonies de Mozart, au programme du concert du 5 novembre, possèdent des caractères bien différents. Composée trois semaines après la 39ème, la Symphonie n° 40 en sol mineur est achevée le 25 juillet 1788. Les circonstances précises de sa composition restent inconnues. La partition a été remaniée après 1791 par l’ajout de parties de clarinettes ce qui était inhabituel dans la symphonie classique jusqu’alors, jusqu’à ce que Beethoven impose définitivement ces pupitres dans l’orchestre symphonique. Mozart développe dans la sol mineur un sentiment tragique et angoissé, toutefois exprimé avec une grâce mélancolique d’une beauté insurpassable.
La Symphonie n° 41 en ut majeur, KV 551, dite Jupiter, a été composée en juillet-août 1788 et achevée le 10 août 1788. Son surnom n’est pas de Mozart mais de l’organisateur de concerts contemporain Johann Peter Salomon et apparaît pour la première fois lors d’un concert en Écosse en 1819. Après la mort de Mozart, l’œuvre a été considérée comme l’une des partitions symphoniques les plus réussies. La structure de son dernier mouvement lui a valu le titre de « Symphonie avec fugue finale ». Majesté et éclat lumineux caractérisent son déroulement.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Orchestre national du Capitole