10e édition de Musique au Palais les 6 et 7 décembre
Présidé aujourd’hui par Serge Krichewsky, le festival Musique au Palais a été fondé à Toulouse en 2015 par Emmanuelle Sirat. Il fête donc cette année son 10e anniversaire le week-end des 6 et 7 décembre, avec une programmation sous la forme d’un voyage en six étapes dans les villes d’Europe où ont vécu, séjourné et composé les plus grands génies de la musique occidentale. Pour célébrer cette décennie de concerts dans l’écrin idéal du splendide Palais Niel, la formule qui a fait le succès du festival est reconduite et rassemble une nouvelle fois grands amateurs, jeunes élèves des conservatoires (CNSM, CRR) et musiciens professionnels pour deux après-midis d’une itinérance en musique passant par Paris, Budapest, Prague, Vienne et Leipzig…

Palais Niel à Toulouse
Deux après-midis de trois concerts
Depuis la création du festival, la programmation se déroule en deux temps, avec trois concerts successifs l’après-midi des samedi et dimanche, chacun d’entre eux illustrant à divers titres la thématique de cette 10e édition.
Samedi 6 à 14 h 30, Paris
Le premier concert de ce tour d’Europe musical commence à Paris, autour de pièces de compositeurs qui y ont œuvré au XXe siècle. Le public va y entendre en première partie la Sonate pour clarinette et piano de Francis Poulenc et la Sonatine pour flûte et piano d’Henri Dutilleux, deux œuvres représentatives de la musique de chambre française de cette période. La seconde partie est consacrée au Trio avec piano en la mineur de Maurice Ravel, chef d’œuvre du genre composé en 1914 les mois précédant le début de la Première guerre mondiale et créé en janvier 1915 à Paris. Pour jouer ce joli programme ont été convoqués la flûtiste Célia Lambert-Mora, les pianistes Vincent Martinet et Pierre Venissac, le clarinettiste Lilian Lefebvre, la violoniste Marie-Astrid Hulot et le violoncelliste Nicolas Saint-Yves.

Célia Lambert-Mora
Samedi 6 à 16 h 30, Budapest
Le 2e concert du samedi nous amène dans la capitale de la Hongrie, pendant et après l’époque où celle-ci appartenait à l’empire austro-hongrois. Cette halte à Budapest, la première au bord du Danube qui inspira tant de compositeurs, a pour toile de fond sonore des pièces de Béla Bartók (Allegro barbaro, Suite op. 14, Contrastes), Zoltán Kodály (3 pièces op. 11), Ernő Dohnányi (Sonate pour violon et piano op. 21, 3e mouvement), Franz Liszt (Rhapsodie hongroise n° 11) et pour interprètes les pianistes Vincent Martinet, François Schwarzentruber et Pierre Venissac, le clarinettiste Lilian Lefebvre, et les violonistes Félix Cohen et Marie-Astrid Hulot. Un véritable programme-découverte.

Vincent Martinet
Samedi 6 à 18 h 30, Prague
Le 3e et dernier rendez-vous de ce premier après-midi de l’édition 2025 est l’occasion d’une nouvelle étape dans l’une des principales villes de l’ancien empire austro-hongrois, sise également au bord du Danube, la belle Prague où nous attend la crème des compositeurs tchèques. Au programme, une 1ère partie de concert dédiée à la Méditation sur un vieux choral bohémien de Josef Suk et au Quatuor à cordes n° 1 de Leoš Janáček. Pour la seconde ont été retenues les pièces Klid (Dans les bois silencieux) d’Antonín Dvořák et le Trio op. 15 de Bedřich Smetana. Ces quatre œuvres sont servies par la violoniste Marie-Astrid Hulot, le pianiste Vincent Martinet, le violoncelliste Nicolas Saint-Yves et le Quatuor Métamorphoses.

Quatuor Métamorphoses
Dimanche 7 à 14 h 30, Vienne
Pour prolonger cette partie de la programmation au fil du Danube, une étape à Vienne était inévitable tant cette ville fut longtemps le centre de la création musicale européenne, notamment à travers les deux écoles qui portent son nom. La Première école de Vienne est à l’honneur pour le concert ouvrant l’après-midi du dimanche, avec trois des figures les plus marquantes du Classicisme viennois, Mozart (Fantaisie K. 475, pièce pour piano seul), Schubert (lieder extraits de Winterreise) et Beethoven (Sonate pour violon et piano n° 7 op. 30 n° 2). Nous allons avoir le plaisir d’y entendre les pianistes Éloise Urbain, François Schwarzentruber et Pierre Venissac, le violoniste Félix Cohen et le ténor Arthur Pérot.

Eloise Urbain
Dimanche 7 à 16 h 30, Leipzig
Première et unique incursion en Allemagne, plus précisément à Leipzig, pour le second rendez-vous du dimanche grâce à un programme allant de la fin du baroque aux premières décennies du romantisme. La personnalité la plus emblématique de cette ville de Saxe est sans aucun doute Jean-Sébastien Bach dont la Partita n° 1 BWV 825 ouvre le concert. Suivent les Romances sans paroles op. 67 n° 2, 5 et 4 de Félix Mendelssohn, des lieder extraits du cycle Dichterliebe et les quatre pièces pour alto et piano Märchenbilder op. 113, deux oeuvres composées par Robert Schumann. Les acteurs de cet avant-dernier concert de la 10e édition du festival sont les pianistes Éloise Urbain, Leo-Maxime Fabris et Ariel Sirat, l’altiste Sixtine Le Goff et le ténor Arthur Pérot.

Ariel Sirat et François Schwarzentruber © Jc Sannicolas
Dimanche 7 à 18 h 30, Paris
Commencé à Paris, notre tour d’Europe des villes musiciennes se termine au même endroit avec un ultime concert consacré à des œuvres de compositeurs y ayant vécu à la fin du XIXe et au début du XXe siècles, période bénie s’il en est pour la musique française. Le premier d’entre eux est Claude Debussy dont vont être joués trois des merveilleux Préludes pour piano seul : Danseuses de Delphes, Les collines d’Anacapri et Minstrels. Les musiciens enchaînent ensuite avec des mélodies de Gabriel Fauré, Henri Duparc, Ernest Chausson, Déodat de Séverac et Maurice Ravel avant de conclure la soirée et le festival par le superbe Quatuor à cordes en fa majeur de Ravel. Ce concert de clôture a été confié à la pianiste Éloise Urbain, au ténor Arthur Pérot et au Quatuor Métamorphoses.

Arthur Perot
Le festival reste fidèle à sa vocation caritative
L’équipe organisatrice de Musique au Palais est attachée depuis la création du festival à sa dimension caritative. Le Palais Niel héberge Entraide Parachutiste, une association qui aide les soldats gravement blessés ou handicapés et les familles des morts au combat en récoltant des fonds pour eux. Le festival contribue à ce soutien financier en lui reversant la majeure partie de ses bénéfices.

Serge Krichewsky, président de Musique au Palais © Jc Sannicolas
Réservation obligatoire pour assister aux concerts !
Musique au Palais se tient dans un bâtiment patrimonial appartenant à l’armée de Terre, les réservations y sont à ce titre obligatoires pour assister aux concerts. Il est possible de réserver jusqu’au samedi 6 décembre à 10 h, soit donc jusqu’à la première journée du festival, par le biais de la billetterie en ligne (Festik). Des places complémentaires peuvent toutefois être achetées sur place, au Palais Niel, avant le premier concert pour les deux qui suivent dans l’après-midi, une petite billetterie étant disponible à l’accueil.

