Le concert du 29 mai prochain réunit un grand orchestre français, un chef titulaire de nombreuses récompenses internationales et un prodigieux pianiste, premier Français à remporter la médaille d’or du Concours Tchaïkovski. Debussy, Ravel et Chopin sont inscrits au programme.
Formation de Radio France, l’Orchestre national de France est le premier orchestre symphonique permanent créé en France. Fondé en 1934, il a vu le jour par la volonté de forger un outil au service du répertoire symphonique. Cette ambition, ajoutée à la diffusion des concerts sur les ondes radiophoniques, a fait de l’Orchestre national de France une formation de prestige. Tout au long de son histoire, l’orchestre a multiplié les rencontres avec les chefs les plus demandés comme Leonard Bernstein, Pierre Boulez, Sir Colin Davis, Bernard Haitink, Antal Doráti… Il a créé de nombreux chefs-d’œuvre du XXe siècle, comme Le Soleil des eaux de Boulez, Déserts de Varèse, la Turangalîla-Symphonie de Messiaen (création française) et la plupart des grandes œuvres de Dutilleux.
L’Orchestre donne en moyenne 70 concerts par an à Paris, à l’Auditorium de Radio France, sa résidence principale depuis novembre 2014, et au cours de tournées en France et à l’étranger.
Cristian Măcelaru a pris ses fonctions de directeur musical de l’Orchestre national de France le 1er septembre 2020. Il est né à Timișoara (Roumanie) en 1980. Il étudie d’abord le violon dans son pays, puis se rend aux États-Unis où il se forme à l’Interlochen Arts Academy (Michigan) et aux universités de Miami et de Houston. Il parachève sa formation au Tanglewood Music Center et à l’Aspen Music Festival. Cristian Măcelaru s’est fait connaître sur le plan international en 2012, en remplaçant Pierre Boulez à la tête de l’Orchestre symphonique de Chicago. La même année, il recevait le Solti Emerging Conductor Award, prix décerné aux jeunes chefs d’orchestre, puis en 2014 le Solti Conducting Award. Il dirige depuis lors les plus grands orchestres américains. En Europe, Cristian Măcelaru se produit régulièrement en tant que chef invité avec l’Orchestre symphonique de la radiodiffusion bavaroise, l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre philharmonique de Dresde, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, le BBC Symphony Orchestra.
Alexandre Kantorow a commencé sa carrière très tôt et, à 16 ans, il a fait ses débuts à La Folle Journée de Nantes. Depuis, il a joué avec les plus grands orchestres du monde, notamment avec le Budapest Festival Orchestra et Ivan Fischer, le Mariinsky Theatre Orchestra et Valery Gergiev, le SWR Symphonieorchester et Teodor Currentzis, le Staatskapelle de Berlin et Antonio Pappano, l’Orchestre Philharmonique de Radio France et Mikko Franck. En récital, il se produit dans les plus grandes salles de concert telles que le Concertgebouw d’Amsterdam, le Konzerthaus de Vienne, la Philharmonie de Paris, le BOZAR de Bruxelles, le Queen Elizabeth Hall et dans les festivals les plus prestigieux comme La Roque d’Anthéron, le Ravinia Festival, le Festival de Verbier et le Festival Piano aux Jacobins. La musique de chambre est également un de ses grands plaisirs. Parmi les temps forts de la saison 2023/2024 notons ses débuts avec le Berliner Philharmoniker et Tugan Sokhiev.
Lors du concert toulousain du 29 mai prochain, Alexandre Kantorow sera le soliste de l’élégiaque second concerto de Chopin. Cristian Măcelaru dirigera en outre deux grands chefs-d’œuvre de musique française : les trois esquisses symphoniques La Mer, de Claude Debussy, et l’emblématique Boléro de Maurice Ravel.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse