Marc Almond a d’abord commencé avec l’excellentissime duo électro-pop Soft Cell à la fin des années 1970, à Souhtport (une station balnéaire près de Liverpool). Avec son compère Dave Ball au clavier, leur génie colorait la synth-wave si typique de cette époque d’une touche soul servie par une voix incroyable. Il n’est d’ailleurs pas anodin que leur plus gros tube, « Tainted Love », soit une reprise d’un obscur morceau soul, ensuite repris par la compagne de Marc Bolan, Gloria Jones.
Marc Almond a ensuite enchaîné avec une carrière solo réussie et diversifiée, une vingtaine d’albums où il peut tout aussi bien revisiter Jacques Brel, chanter des chansons populaires russes que rendre hommage à Verlaine et Rimbaud (relation amoureuse qui colle si bien à la vie tumultueuse d’Almond qui reprendra également des poèmes de Jean Cocteau ou de Jean Genet).
Le label londonien Cherry Red ressort son onzième album, Stranger Things, initialement paru en 2001. Associé au producteur islandais Johan Johansson, Almond livre ici une somptueuse BO d’un film imaginaire, comme si John Barry avait composé la nouvelle partition d’un film de James Bond, dans des accents symphoniques tour à tour glacés et langoureux, rehaussant l’ample et belle voix de Marc.
Ce disque recèle toutes les facettes chères à Almond, de la pop élégante à la musique orchestrale, du burlesque à l’électro, avec des tonnes de violons et de paillettes… Un cabaret romantique décadent abritant l’une des plus belles voix contemporaines de la pop culture. A écouter dans notre bedsit land…
Cherry Red Records / Marc Almond / Facebook