L’année musicale s’ouvre sur une proposition originale. Celle d’un concert réunissant deux grands musiciens bien connus et appréciés à Toulouse autour d’un programme de pièces d’inspiration hébraïque. Musiques liturgiques, airs hassidiques et chansons yiddish, de Chostakovitch à Darius Milhaud. Ce mardi 4 janvier à 20h30, l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines accueille dans ce répertoire rare, et pourtant très riche, la violoncelliste Sarah Iancu et le pianiste David Bismuth.
Admise au Conservatoire national de musique de Paris dans la classe de Roland Pidoux, Sarah Iancu obtient un 1er Prix de violoncelle à l’unanimité et un 1er Prix de musique de chambre dans la classe d’Alain Meunier. Par la suite, elle poursuit sa formation avec Lluis Claret. En 1997, Sarah Iancu est lauréate du Concours international Rostropovitch : Prix du Fonds Instrumental Français. Elle gagne le Premier Prix Valentino Bucchi à Rome et celui du Tournoi de musique à Bari. Elle est également lauréate des Jeunesses Musicales Romania à Bucarest. Considérée par Le Monde de la Musique comme « l’une des meilleures violoncellistes de sa génération », Sarah Iancu est nommée violoncelle solo de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse en 2002, sous la direction de Michel Plasson. Elle occupe toujours aussi brillamment ce poste au sein de l’orchestre toulousain. Depuis 2015, Sarah Iancu est professeur de violoncelle à l’Institut supérieur des arts de Toulouse.
Initialement formé par Catherine Collard au Conservatoire de Nice, David Bismuth a intégré dès l’âge de quatorze ans le CNSMD de Paris, dans la classe de Gabriel Tacchino puis de Brigitte Engerer. Il s’est ensuite perfectionné avec Monique Deschaussées, héritière d’Alfred Cortot, et avec Maria João Pires, dont la rencontre l’a beaucoup enrichi et inspiré, tant d’un point de vue artistique qu’humain. Les deux artistes ont eu depuis l’occasion de se produire à quatre mains et à deux pianos. David Bismuth a été son assistant durant plusieurs années à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth en Belgique, dont il reste Artiste Associé. Désigné par le magazine Pianiste comme l’un des dix pianistes français les plus doués de sa génération, David Bismuth est salué par la critique pour son jeu lumineux et profond, où se conjuguent science de l’architecture et poésie du timbre.
Ces deux artistes seront donc réunis le 4 janvier à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines pour un programme original et intense.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse