Si vous êtes un passionné de ce sport magnifique et que vous êtes nostalgiques du football des années 2000, celui où les artistes pullulaient en Europe comme les gilets jaunes sur un rond-point : alors cet ouvrage est fait pour vous.
Après leur recueil intégralement consacré à la Coupe du Monde, Kevin Jeffries et Loïc Moreau ont eut la bonne idée de s’attaquer à la Coupe aux grandes oreilles.
En lisant ce livre, j’avoue avoir été un peu jaloux. En tant qu’auteur passionnée de football, j’ai toujours voulu écrire le grand roman de la Ligue des Champions. En analysant et en disséquant saison par saison depuis 15 ans le parcours de chaque finaliste de la Ligue des Champions, ce ne sont que des souvenirs qui remontent et une nostalgie palpable qui nous entraine dans cette lecture. Tout le monde se souvient du sacre de Liverpool dans cette nuit folle à Istanbul, on se souvient peut-être moins de la revanche deux ans plus tard qui voit les italiens se venger grâce à (dixit Alex Ferguson) Pipo Inzaghi, l’homme qui est né hors-jeu.
Le football européen est cyclique : dans cet ouvrage agrémenté de statistiques toutes plus précises les unes que les autres, se succèdent les hégémonie nationales de l’Italie, de l’Angleterre, de l’Allemagne et de l’Espagne sur le plus haut toit d’Europe. Il n’aurait manqué qu’un cheveux à Lyon pour sortir le grand Milan AC de Kaka, Seedorf, Shevchenko, Maldini, Nesta, Pirlo (Mon Dieu quelle équipe) et rajouter la France dans une compétition où elle avait toutes les armes, mais ce sera sans doute pour plus tard. On y retrouve aussi la folle épopée de Monaco, privé d’un sacre européen par le premier de José Mourinho avec Porto, mais aussi la naissance d’un crack mondial qui plante en Finale de Ligue des Champions un but de la tête entre Ferdinand et Vidic. Comment oublier par ailleurs le miracle Londonien lorsque Chelsea remporte la couronne après une demi-finale épique contre le Barça et une finale intense contre le Bayern, lesquels sont venus à bout du Real en demi-finale après une séance de pénalty qui a vu Sergio Ramos envoyer le premier ballon Adidas dans la stratosphère. Ce livre se lit comme on regard un match de Ligue des Champions du Napoli : c’est beau, c’est fluide, c’est précis et on en redemande. Bravo Messieurs