Geostorm, un film de Dean Devlin
Ce réalisateur, connu avant tout pour ses séries tv mais aussi pour être le scénariste de Roland Emmerich, ce qui lui donne une certaine légitimité en matière de blockbuster, se lance à son tour dans l’aventure du film-catastrophe, un genre que nombreux regardent de loin en raison de certains paramètres peu appréciés dans le 7ème art. Soit. Sans être divine, la surprise ici est de taille. Tout d’abord le sujet.
Dans un futur très proche, les hommes ont mis au point un réseau satellitaire qui permet de contrôler le climat. Finis donc la sécheresse, les problèmes d’ozone, les inondations, etc. Sauf que voilà l’un des satellites qui fait geler à pierre fendre et cristallise tout un village, humains inclus. Il y a donc un sujet à traiter rapidement au sein de l’ISS, gigantesque plateforme orbitale de 5 000 personnes gérant lesdits satellites.
Très vite la thèse de l’accident est écartée. Une seule possibilité s’impose : l’attentat. Mais au profit de qui ? Certes les élections américaines sont proches, mais tout de même… Un autre sujet, plus intime, doit être abordé. Jake, l’inventeur du système, a été viré il y a quelques temps pour son manque d’empathie avec les autorités et c’est son jeune frère qui lui a succédé. Or, Jake est le seul à pouvoir détecter la « panne ». Et il y a vraiment urgence car un meurtre vient d’être perpétré à bord de la station.
Très habilement, le scénario nous parle des thèmes liés au dérèglement climatique et à l’impérieuse nécessité d’une union planétaire pour y remédier. Il le fait au travers d’un film catastrophe plutôt bien réalisé, un film traversé par le meilleur des suspenses et un clin d’œil aux – parfois – difficiles relations fraternelles. Gérard Butler et Jim Sturgess, aux côtés d’Ed Harris, Abbie Cornish et Andy Garcia, trustent les rôles principaux.
Robert Pénavayre