« X-men : Days of future past », un film de Bryan Singer
Pour son troisième X-men (la saga en compte aujourd’hui sept), le réalisateur américain prend la suite scénaristique de l’opus sorti en 2011 : « X-men : Le commencement ». Il nous propose un voyage dans le temps afin de sauver la planète d’un savant fou (évidemment), dangereux (bien sûr) qui veut éradiquer les mutants de la Terre et installer un ordre nouveau. En clair un clone du tristement célèbre peintre moustachu. Totalement dépassés par les évènements, les mutants n’ont plus qu’une solution, remonter le temps et changer le cours de l’Histoire. C’est Logan (Hugh Jackman), le griffu Wolverine, qui se charge de cette mission car son corps est immortel. Deux films en un car, d’une part, on assiste à la traque des mutants aujourd’hui, d’autre part, on peut suivre en parallèle la mission de Logan projeté vingt ans en arrière.
Le scénario est malin, subtil, intrigant (l’assassinat de Kennedy !), parfaitement articulé et s’accélère de façon virtuose dans la dernière demi-heure. Entre temps, nous aurons eu le plaisir de retrouver tous ces X-men à la fois jeunes et âgés, ce qui donne des confrontations assez jouissives, en particulier lorsque Charles Xavier (James McAvoy) se retrouve face à lui-même alias Professeur X (Patrick Stewart) ou encore Erik (Michael Fassbender) face à Magneto (Ian McKellen). Dans un casting d’enfer qui voit se croiser Halle Berry, Jennifer Lawrence et tant d’autres, vous pourrez, non pas reconnaître, mais deviner Omar Sy dans le mutant Bishop, le grand black avec dreadlocks. Habitués, pour ne pas dire blasés par des effets spéciaux de plus en plus bluffants, on en viendrait presque à ignorer leur perfection. Ce serait dommage ! Humour, action, suspense, le cocktail est au point et fonctionne toujours aussi bien.
Robert Pénavayre