Frédérique Martin
Contrarié de ne pas être au centre de l’attention, Vigo grimpe les marches jusqu’à nous rejoindre au premier étage de la maison. Vigo, c’est le nom du border collie de la romancière et nouvelliste Frédérique Martin. Chien docile et vif, il vient déposer devant nous le ballon qu’il tenait dans sa gueule, histoire de nous proposer une petite partie en tirant la langue.
Ce n’est pas la place qui manque à l’extérieur pourtant, pour aller jouer dans cette campagne Lauragaise, à quelques encablures de Toulouse et où, depuis vingt ans, la maison de l’écrivaine a fait des petites. Mais ici, pas de matchs de foot prévus. La grande pièce sous les toits qui sert aussi de chambre, ancien grenier entièrement réaménagé par le mari de l’auteure, est dédiée au travail. Aux côtés de rangements pour les multiples cahiers de notes, une bibliothèque remplit un demi pan de mur, elle devrait doubler de volume dans un avenir proche.
Cartes postales, photos souvenirs et petits mots amicaux entourent de leur bienveillance l’autrice de Sauf quand on les aime. Une table ronde de petit diamètre sert de principal poste d’écriture, secondée par un bureau où bibelots et stylos côtoient cahiers et autres manuscrits, prêts à recueillir les idées ou les premières lignes d’un texte.
Le lit à proximité sert souvent d’étape intermédiaire entre le travail du matin et celui du reste de la journée. Position allongée donc, pour commencer la journée, s’inspirant ainsi de son illustre ainée Simone Veil.
Un fauteuil accueillant tend ses accoudoirs à un éventuel lecteur solitaire. Mais, aussi agréable que soit ce lieu de travail champêtre, il arrive régulièrement à Frédérique Martin de le déserter pour, par exemple, se retrouver délivrée des diverses connexions addictives qui sont notre quotidien à tous. Bientôt ce sera dans le cadre d’une résidence vers les monts de Lacaune, invitée par une connaissance qui a suivit un atelier animée par l’écrivaine elle-même.
Ultérieurement, l’association Vère les arts l’accueillera à nouveau, cet été, dans le beau cadre du village de Castelnau-de-Montmiral, pendant cinq jours d’exercices d’écriture, une manière de se remémorer qu’elle-même a suivi ce genre d’apprentissage à ses débuts, à Lombez, et de perpétuer à travers la transmission, le goût et la passion de l’expression écrite.
Texte et photographies de Jean-Jacques Ader
Site Internet de Frédérique Martin : https://www.frederiquemartin.fr
Site Internet de Vere les Arts : http://www.verelesarts.fr
📍 Toutes les chroniques « Tanières »