Pour la deuxième année consécutive, Le Marathon des mots, à travers son président Olivier Poivre d’Arvor, et ses directeurs et programmateurs, Dalia Hassan et Serge Roué, a décidé de présenter sa programmation à ses plus fidèles inconditionnels. Rassemblés dans les sublimes caves du Goethe Institut, presque cent personnes ont pu assister au passage en revue des temps forts de la 14e édition de ce festival désormais incontournable. Avec la présence des principaux acteurs de l’événement, le voile a définitivement été levé sur ce nouveau marathon, déjà très attendu.
Cette année, les écrivains de la langue portugaise seront à l’honneur dans le programme de la 14e édition du Marathon des mots… Mais pas seulement ! À travers des rencontres, des performances, des concerts ou des spectacles, l’Orient sera aussi exploité et exploré. Côté « Marathon des idées », place à la voix des femmes à travers la question de l’identité masculine. Un sujet très actuel qui fait réagir et réfléchir. Ce 14e rendez-vous sera aussi ponctué de lectures, et c’est là, la signature du festival. Une proposition rare, mais qui participe à la transmission et au rayonnement de la culture. Toulouse reste, à l’heure actuelle, la seule métropole en France à s’être dotée d’une charte sur la lecture publique. Une fierté que partagent Jean-Luc Moudenc, maire de la ville et Francis Grass, en charge de la politique culturelle. Lors de cette présentation, ce dernier a tenu à souligner tous les bienfaits que peut engendrer cette démarche audacieuse.
Et puis, ce marathon sera aussi marqué, cette année, par son ouverture, plus élargie, à d’autres villes et villages de la région. En effet, si Toulouse reste le centre névralgique de l’événement, l’Occitanie tout entière accueillera des rencontres, des concerts et des lectures. Parmi les incontournables : la commune de Quint-Fonsegrives. Jumelée à la ville de Leiria, au Portugal, elle aura l’honneur de recevoir un présentateur vedette du journal de 20h00 portugais : José Rodrigues dos Santos. Journaliste, reporter de guerre, lauréat du Reader’s Digest, il est l’un des plus grands auteurs européens de thrillers historiques. Cet événement fait d’ores et déjà vibrer toute cette ville, dans laquelle la population portugaise est particulièrement bien représentée. Mais Quint-Fonseugrives n’est pas un cas isolé, elles sont nombreuses les communes, à sont instar, à se mobiliser pour accueillir au mieux des étapes de ce marathon 2018. Au total une dizaine de villes comme Aucamville, Blagnac ou St-Jean seront impliquées dans la métropole. Au-delà, des librairies à Carcassonne, ou des médiathèques à Albi ou Montauban seront elles-aussi des étapes du marathon, au sein de la grande région. Enfin, dans la Ville Rose, huit librairies, une trentaine de centres culturels et autres théâtres ou musées, ainsi qu’une grosse dizaine de bibliothèques auront également leur rôle à jouer dans cette édition.
L’interprétation du texte au premier plan
Si les textes existent avant tout grâce à leurs auteurs, en signant cette charte pour la lecture publique, Le Marathon des mots s’engage aussi à les faire vivre à travers des voix ; et pas n’importe lesquelles ! Profitant de la présence de Sébastien Bournac, directeur du Théâtre Sorano, et de Stéphane Gil Directeur délégué du Théâtre National de Toulouse, les programmateurs de cette nouvelle édition, ont annoncé de grands moments à ne pas laisser passer. Le King Kong Théorie de Virginie Despentes, magnifié par Audrey Bonnet et dirigé par Sébastien Bournac, justement, en fait partie. Le théâtre du Sorano aura aussi l’honneur de recevoir l’homme de théâtre Daniel Mesguish pour des lectures. Mais il ne s’agit pas là des seuls temps fort de cette nouvelle vie donnée aux textes. Plus de 70 lieux serviront d’écrin à ces mise en valeur théâtrales ou musicales. Une programmation riche, parfois surprenante, mais qui n’a pas son égal, à découvrir sans plus attendre.
Régis DARO
Le Marathon des mots
Du 28 au 1er juillet 2018
Toulouse Métropole