Deadpool 2, un film de David Leitch
En 2016, le premier Deadpool, signé Tim Miller, fracassait le box-office mondial (4 millions de spectateurs) en même temps que l’image du super-héros. La suite est, presque, dans la même veine.
Tous les amateurs de Marvel se souviennent de ce coup de tonnerre qui frappe en 2016 le monde finalement assez policé des super-héros, Captain America en tête. Or voici qu’un trublion vient jouer les gâte-sauces. Et de quelle manière ! Politiquement plus qu’incorrect, toujours la blagounette (c’est un euphémisme) en dessous de la ceinture, Deadpool fait une entrée fracassante dans un univers dont il se moque à longueur de scénario.
Tout le monde en prend pour son grade, les X men en tête. Qui est-il ? A l’origine, c’est un brave garçon (façon de parler) des Forces Spéciales. Nous le découvrons alors qu’il est devenu mercenaire, toujours au service des causes qui lui paraissent les plus justes. Il file le parfait amour avec la sculpturale Vanessa. Crac ! On lui décèle un cancer généralisé. Pas de bol. Sauf que voilà une agence pas très gouvernementale qui lui propose de le guérir moyennant l’application d’un nouveau et révolutionnaire protocole. La transfusion a lieu et effectivement voilà le bonhomme sauvé. Les effets secondaires du traitement sont inattendus. Certes, désormais il ne peut plus mourir car il se régénère en permanence. Plutôt sympa, non ?
Mais voilà, il y a un revers à cette belle médaille faisant de lui un super-héros, son épiderme est totalement bousillé, comme brûlé. Pour se cacher, il s’invente une tenue moulante rouge et noir. Deadpool est né. Sa copine ne lui en tient pas rigueur. Ils décident tous les deux de faire un petit. Mais le destin va en décider, pour l’instant, autrement. Nous sommes déjà dans Deadpool 2. A vrai dire, ce n’est pas la peine de raconter le scénario car il n’est pas, ici, l’élément moteur du succès. Ce qui fait plaisir est plutôt de retrouver ce super-héros totalement décontracté, se permettant de mettre en abyme le film lui-même, se retournant plusieurs fois vers le cadreur pour lui demander s’il doit ou non refaire la scène (c’est un exemple parmi bien d’autres évidemment). Ce film est classé R aux USA, c’est-à-dire interdit aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés d’un adulte. En France, cette interdiction est aux moins de 12 ans simplement.
Cela dit, il est vrai que les dialogues, sans parler des allusions, sont plus qu’orientés. Et quand on sait que la sexualité du héros n’est pas parfaitement définie, on comprend vite les dérapages possibles. Ryan Reynolds, sous sa cagoule, s’en donne à cœur et nous entraîne dans son délire avec une jubilation de très mauvais garçon. Il doit combattre, en principe, le dénommé Cable (Josh Brolin), un soldat venu du passé pour contrer le présent afin de définir autrement son futur. Vous avez suivi. Bravo. Si cela vous rappelle Terminator…. Un Deadpool 3 est dans les tuyaux, en attendant le succès du présent opus.
Robert Pénavayre
Deadpool 2 – Réalisateur : David Leitch – Avec : Ryan Reynolds, Josh Brolin, Morena Baccarin…
Ryan Reynolds – Sous la cagoule, un excellent comédien
C’est à l’âge de 15 ans, en 1991, que ce jeune canadien, benjamin d’une fratrie de quatre enfants, débute sa carrière de comédien dans une série tv pour ados. Six ans après, Ryan découvre Hollywood et obtient en 2002 son premier grand rôle. Il n’en faut pas plus, le talent aidant, pour que Ryan Reynolds fréquente des films à gros budgets. Tournant de sa carrière : son intégration dans les univers Marvel et DC Comics. Tout cela ne l’empêche pas d’être référencé dans des comédies, des thrillers, des drames, etc. En fait, un acteur –bon- à tout faire.