Comme des rois, un film de Xabi Molia
Clairement faite et pensée autour de Kad Merad, un comédien hyper bankable qui monopolise le petit et le grand écran, cette comédie dramatique est, en fait, l’occasion surtout de retrouver un jeune acteur suisse de 20 ans, Kacey Mottet Klein.
Nous l’avions découvert en 2016 dans le film d’André Téchiné : Quand on a 17 ans. Nous nous doutions alors qu’un talent venait de naître. Bingo. Dans le présent opus ce n’est rien de dire combien il crève l’écran à toutes ses apparitions, damant le pion sans s’énerver au people de service (Kad Merad en mode fatigué…).
Et pourtant reconnaissons que le dernier opus de Xabi Molia n’est pas un chef-d’œuvre. Mais voilà, le talent, c’est le talent, même lorsque le scénario ne vous met rien sous la dent. Rien, c’est l’histoire de ce papa paumé (Kad Merad) faisant vivre sa petite famille grâce à ses combines d’arnaque au porte à porte. Il veut former Micka, son fils (Kacey Mottet Klein) à ce boulot lucratif mais voilà que Micka s’est mis en tête d’être un artiste et de faire du théâtre. Le seul point accrocheur du pitch est de souligner combien il est difficile pour un jeune talent sans argent de suivre des cours, d’émerger dans le métier et plus basiquement, de vivre. Voire plus simplement de survivre. Notons que pour beaucoup d’étudiants c’est la même chose… Le final est pour le moins consternant, même si politiquement correct, alors que dans ce genre de fiction le problème n’est pas là.
Robert Pénavayre