La ch’tite famille, un film de Dany Boon
Pour son sixième long, Dany Boon nous reparle de son pays natal, ce Nord de la France vers lequel on se dirige à contre cœur et que l’on quitte en pleurant.
Cette fois, et sans être un biopic au sens strict du terme, Dany Boon, en creux, met en scène ses origines, modestes, et son irruption dans le cloaque parisien, lieu de toutes les perditions, perditions dont il nous dit qu’il faillit en être une victime. Voici donc Valentin (Dany Boon himself), designer de grand talent, confortablement installé dans le milieu hyper uper class de la capitale française. Il travaille avec son amie de cœur, la belle Constance (Laurence Arné) dans un cabinet d’architecture. A vrai dire, il semble que son mobilier ultra design soit la cause de nombreuses lombalgies… Mais voilà, il est branché, donc…De plus et pour structurer médiatiquement son image, Valentin s’est inventé une vie. Il est orphelin, ce qui en fait derechef le chouchou de la presse people. Or, voilà qu’au cours d’un vernissage plus que sélect, sa famille débarque…
Il vous appartient de découvrir, si cela vous dit, la suite des aventures de Valentin qui, suite à un accident, va perdre la mémoire et se retrouver dans sa tête vingt ans en arrière, à l’époque où il a quitté sa famille, un peu honteux de ses origines, et ne l’a jamais plus revue. Dans une poignée de comédiens conviés par Dany Boon pour l’accompagner dans ce long, il convient surtout de souligner l’énergie et l’émotion que dégage une Line Renaud rayonnante, ici la maman de Valentin. Outre les mésaventures de celui-ci, le ressort comique du film repose sur l’accent ch’ti qui met un peu tout le monde au défi d’être compris. Tout cela est-il suffisant ? La réponse est dans la question. A chacun ensuite d’apprécier.
Robert Pénavayre
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