Le Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse dévoile sa nouvelle programmation. Alors, quoi de neuf au CDC cette année ?
D’abord, et ce n’est pas rien, une nouvelle identité. Ne dites plus: « CDC » mais « La Place de la Danse ». Le Centre de Développement Chorégraphique change de nom. A partir de maintenant, plus de risque de le confondre avec la Caisse des Dépôts et Consignations. « C’est déjà arrivé », s’amuse Corine Gaillard, la directrice. La Place de la Danse, donc. Un nom plus explicite, qui invite à s’interroger: quelle place pour la danse dans la société, dans nos vies et quelle place pour la danse à Toulouse ? Vous avez toute la saison pour le découvrir !
Premier rendez-vous le 30 septembre. La danse investit l’espace public. Des performances et des interventions sont programmées place Saint-Georges et place du Capitole et le public est invité à participer ! Avec Walking The Line de Benjamin Vandewalle, les spectateurs partent à la rencontre des danseurs dans les rues de Toulouse, munis de masques, histoire de découvrir la ville sous un autre angle. Dans le parcours proposé par Willi Dorner, Bodies in urban spaces, cette fois les participants doivent être à l’affût et ouvrir grand leurs yeux pour retrouver les groupes d’artistes cachés dans le mobilier urbain. Deux parcours en guise d’échauffement, avant de passer aux choses sérieuses. En fin de journée, au milieu de la place du Capitole, tout le monde est convié à partager un entraînement collectif aux côtés des danseurs du Ballet du Capitole. Rien que ça !
Et la rencontre avec les grands ne s’arrête pas là. Tout au long de l’année, La Place de la Danse programme des pièces d’artistes confirmés, connus et reconnus. Il y aura le 13 décembre, Les Inconsolés d’Alain Buffard. Plusieurs événements sont consacrés au chorégraphe cet automne, à Toulouse mais aussi à Paris, notamment au centre Georges Pompidou, à Nîmes et à Montpellier. A coup sûr, le 8 février, Mathilde Monnier saura surprendre son public, comme elle en a l’habitude. El Baile a été créé avec la complicité de l’écrivain Alan Pauls. Une immersion dans le Buenos Aires de 1978 à nos jours, portée par une douzaine d’interprètes argentins qui bougent au son du tango et de la samba, en passant par la techno. Enfin, il sera temps de célébrer le retour du printemps en se laissant transporter dans l’univers poétique de Georges Appaix, du 23 au 26 mai. Dans sa pièce What do you think ?, les danseurs s’interrogent: penses-tu ? A quoi penses-tu quand tu danses ? Un spectacle à l’humour décalé, imaginé par un chorégraphe qui chérit autant la danse que la littérature.
Les artistes toulousains ne sont pas en reste. Après Asphalte et Standards, le hip-hop est de nouveau à l’honneur dans la pièce de Pierre Rigal, Scandale, présentée les 30 et 31 janvier. Samuel Mathieu, lui, a choisi une incursion dans le monde du cirque. Danseurs et sanglistes évoluent ensemble dans Guerre. Ce sera le 6 février. Et puis La Place de la Danse met en avant des artistes émergents. Le 27 janvier, la jeune compagnie toulousaine Les Gens Charles explore le célibat: deux solos qui se rejoignent en un duo final … Tout un programme !
Léa Guichou
La programmation 2017/2018 de La Place de la Danse est à retrouver ici