RAID Dingue, un film de Dany Boon
Johanna Pasquali, à la veille de son mariage avec un riche héritier du pneu, n’a qu’une seule envie : intégrer le RAID. Sinon, ce sera …la Légion étrangère. Sauf que, voilà, pour faire partie de cette unité d’élite de la Police nationale française, il faut certaines qualités qui, pour l’instant, font défaut à cette jeune policière. De refus en refus, son papa finit par intervenir. Il faut dire que le papa en question n’est autre que le Ministre de l’Intérieur (Michel Blanc en roue libre !).
L’objectif paternel est de décourager sa fifille. Manque de peau, celle-ci se lance à corps perdu dans son stage d’intégration sous la houlette récalcitrante d’un responsable, Eugène Froissard (Dany Boon), récemment largué par sa femme (le coup est un peu téléphoné, non ?), mais sous le regard bienveillant du patron Patrick Legrand (François Levantal, épatant). Réaliser son rêve, voilà qui est la mode sur les écrans aujourd’hui, depuis La La Land jusqu’à Tous en scène. Dany Boon s’essaye à la comédie musclée, avec un budget considérable d’ailleurs. Et tant qu’à faire il l’étire sur 1h3/4, ambition démesurée lorsque l’on connaît les ressorts ô combien périlleux, subtils et capricieux du rire. N’est pas Francis Veber ou Jean-Marie Poiré qui veut. Le résultat ici, après un début (tout est dans la bande annonce…) assez hilarant, est un sentiment diffus de non aboutissement, d’empilement de situations et de répliques sans vraiment de colonne vertébrale. En clone féminin de Pierre Richard, Alice Pol fait ce qu’elle peut…
Robert Pénavayre