Jack Reacher : Never Go Back, un film de Edward Zwick
Qu’est-il arrivé à ce réalisateur américain pourtant auteur de films assez étonnants tels Légende d’Automne, Le Dernier Samouraï ou encore Blood Diamond ? En tant que coauteur du scénario, il aurait pu rapidement se douter que quelque chose n’allait pas marcher dans l’adaptation du xième tome de la saga Reacher.
Certes la scène liminaire est d’un excellent tonneau et l’on se prend à espérer deux heures d’overdose d’adrénaline. Las, très vite, la tension baisse au point de bailler et de regarder l’heure. Mauvais signaux pour un thriller… Le pitch en lui-même, sans être originalissime, est porteur. Soit donc une armée américaine gangrénée par une société sous-traitante rapatriant l’armement US d’Afghanistan. Je n’en dirais pas plus tout de même. Conforme au premier Jack Reacher signé en 2012 par Christopher Mc Quarrie, Jack, ancien de la police militaire, refait son apparition musclée chaque fois que l’innocence est en jeu. C’est rigoureusement le même scénario ici.
Sauf que, présentement, le rythme n’y est pas, les tunnels sont légions où l’ennui s’installe. Les plans sont vus mille fois déjà au minimum. Les acteurs sont figés dans des stéréotypes de cire. Tom Cruise en tête. Seul Patrick Heusinger, un acteur avant tout de séries TV, donne une certaine densité à son personnage de tueur. Il faut aussi composer avec une jeune actrice dont je préfère taire le nom qui, dans le rôle de Sam, fille supposée de Jack, est tout simplement impossible d’amateurisme dans une production qui frise les 100 millions de dollars de budget ! Dans le titre de ce film, il y a celui de l’épisode en question : Never go back, traduction : Ne reviens jamais.
Sans commentaire.
Robert Pénavayre