Le 17 juin prochain, l’Orchestre national du Capitole sera dirigé par le compositeur, chef d’orchestre et directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Bruno Mantovani. Ce passionné de musiques nouvelles place ce concert sous le double signe de la tradition et de la modernité. De Schubert à Mantovani lui-même, en passant par Schönberg et Berio, ce programme bénéficie également du concours du violoniste Renaud Capuçon et du hautboïste Olivier Stankiewicz.
Bruno Mantovani est un acteur majeur de la scène musicale contemporaine française et internationale. Directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, ses compositions sont jouées dans le monde entier : Gewandhaus de Leipzig, Concertgebouw d’Amsterdam, Scala de Milan, Carnegie Hall et Lincoln Center de New York, par l’Orchestre philharmonique de New York, les orchestres symphoniques de Chicago, de la NHK de Tokyo, l’Orchestre de la Radio de Francfort, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre de l’Opéra national de Paris, l’Orchestre philharmonique de Radio-France, l’Orchestre national de France, l’Orchestre de la RAI de Turin, etc. Il est, en tant que chef d’orchestre, l’invité régulier de nombreux orchestres du monde dans un répertoire allant de Liszt, Schumann, Wagner et Debussy, à Schönberg, Webern, Ligeti, Messiaen, Boulez ou Stockhausen.
Si le programme de son concert toulousain s’achève sur la Symphonie n° 5 de Franz Schubert, d’un classicisme lumineux, il comporte des œuvres d’un tout autre caractère, comme les Cinq Pièces pour orchestre op. 16, du révolutionnaire Arnold Schönberg, qui ouvriront la soirée. Puis, Jeux d’eaupour violon et orchestre, de Bruno Mantovani lui-même, sera joué en soliste par Renaud Capuçon. L’ex-hautboïste solo de l’Orchestre national du Capitole, Olivier Stankiewicz, jouera une pièce du grand compositeur italien du XXème siècle Luciano Berio, Chemin IV pour hautbois et cordes.
Renaud Capuçon accomplit un parcours musical exemplaire. De 1998 à 2000, Claudio Abbado le choisit comme « Konzertmeister » du Gustav Mahler Jugendorchester, ce qui lui permet de parfaire son éducation musicale auprès de Pierre Boulez, Seiji Ozawa, Daniel Barenboïm et Franz Welser-Möst. En 2000, il est nommé « Rising Star » et « Nouveau talent de l’année » aux Victoires de la Musique qui lui décernent, en 2005, le titre de « Soliste instrumental de l’année ». Il collabore avec les plus grands chefs et les orchestres les plus prestigieux : orchestres philharmoniques de Berlin avec Bernard Haitink, de Los Angeles avec Gustavo Dudamel et Andris Nelsons, de Radio France avec Myung-Whun Chung, Orchestre de Paris avec Wolfgang Sawallisch ou Christoph Eschenbach, Chamber Orchestra of Europe avec Semyon Bychkov, Philadelphia Orchestra avec Charles Dutoit, Gewandhaus Orchester avec Kurt Masur, Staatskapelle de Dresde avec Daniel Harding… Récemment, il a donné la création mondiale du Concerto pour violon de Pascal Dusapin avec le WDR Cologne.
Né en 1989, Olivier Stankiewicz est un hautboïste parmi les plus talentueux de sa génération. « Révélation classique de l’ADAMI » en 2013, Premier prix de la « 10th International Oboe Competition of Japan », il joue notamment avec l’Orchestre royal de Chambre de Wallonie et le Tokyo Sinfonietta (Suntory Hall de Tokyo). Hautbois solo de l’Orchestre national du Capitole de 2011 à 2015, il est nommé hautbois solo du London Symphony Orchestra en mai 2015. En 2014, aux côtés de l’ONCT dirigé par Tugan Sokhiev, il crée Nur, concerto pour hautbois de Benjamin Attahir. Hautbois solo invité, il joue notamment au sein de l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam. Il fait partie du collectif de musique contemporaine et de scénographie WARN!NG.
Serge Chauzy
Une chronique de ClassicToulouse
Renseignements, détail complet de la saison et réservations :
—