« Le Voyage d’Arlo », film d’animation de Peter Sohn
Et si, finalement, le trop fameux astéroïde qui mit fin au règne des dinosaures en heurtant notre planète, l’avait simplement…frôlée ? C’est le pitch de départ du dernier opus des Studios Disney/Pixar. Et cela entraîne bien sûr quelques variantes quant à l’évolution de ces monstres. En fait, les herbivores sont devenus agriculteurs et les carnassiers …des cow-boys dans la plus pure tradition du western américain.
Pour l’heure, Peter Sohn nous met sur les pas d’une famille d’apatosaures. Papa, maman, deux garçons et une fille vivent tranquillement de leurs récoltes, les remisant scrupuleusement pour les heures d’hiver. Toute cette fratrie participe aux travaux. Seul le petit dernier, Arlo, semble mal dans sa peau. Chétif, craintif, il est le souci de son gigantesque paternel. Au cours d’une virée, que l’on peut imaginer initiatique, papa apatosaure et Arlo sont pris dans une inondation mortelle. Seul Arlo en réchappera (clin d’œil monstrueux au Roi Lion !). Emporté par les eaux en furie, il se réveillera bien loin de chez lui. Là, il va croiser Spot, un petit d’homme. Après bien des heurts, ils deviendront inséparables. Le voyage d’Arlo peut commencer. Emotion, humour, action, suspense, frisson, des paysages à couper le souffle et, finalement, une jolie histoire d’amitié et d’émancipation. Ce film mit, pour des raisons…, plus de cinq ans à se produire. Il eût été dommage qu’il reste dans des cartons.
Robert Pénavayre