Le 8 janvier, l’Orquesta Sinfónica Simón Bolívar de Venezuela (OSSBV) est l’invité exceptionnel de la saison Grands Interprètes. Cette grande phalange, fondée par le Maestro José Antonio Abreu, est l’orchestre ambassadeur du Système National d’Orchestres et de Chœurs de jeunes du Venezuela. Ce programme de formation musicale et sociale, baptisé simplement El Sistema, constitue, selon Sir Simon Rattle, directeur musical de la Philharmonie de Berlin « la chose la plus importante qui se passe dans le monde en musique classique » ! Sous la direction de son chef charismatique Gustavo Dudamel, les 180 membres de cet orchestre de jeunes seront donc pour la première fois à Toulouse où ils donneront leur unique concert en France.
L’Orquesta Sinfónica Simón Bolivar de Venezuela et son chef Gustavo Dudamel
Nommés Artistes pour la Paix par l’UNESCO, les jeunes musiciens qui composent cet orchestre ont suivi leur formation au sein du programme académique d’orchestres d’El Sistema. Ils ont également suivi des master-classes auprès de professeurs de renom et joué sous la baguette de prestigieux chefs d’orchestre tels que Sir Simon Rattle, Claudio Abbado, Daniel Barenboïm, Krzysztof Penderecki, Esa Pekka-Salonen et Lorin Maazel, parmi d’autres.
Au cours de ces dix dernières années, l’OSSBV se produit lors de tournées internationales très remarquées, recevant un accueil enthousiaste de la part de tous les publics et de la presse. L’Orchestre s’est notamment illustré dans des festivals de grande importance tels que les BBC Proms à Londres, le Festival International d’Edimbourg, le Schleswig-Holstein Festival, le Semperoper du Sächsische Staatsoper Dresden, le Festival de Lucerne, le Festival de Salzbourg…
La philosophie d’El Sistema consiste à enseigner la musique, non pas individuellement, mais en groupe. Une multitude de « núcleos » (noyaux) sont fondés dans la plupart des écoles et des villes du pays, afin d’offrir aux jeunes des milieux les moins favorisés une structure qui les accueille et leur fait découvrir la pratique orchestrale. Les plus aguerris, les plus avancés, aident les débutants. La solidarité joue à fond, en lieu et place de la compétition. De nombreux orchestres de niveaux progressifs sont ainsi formés dans tout le pays. La qualité musicale atteinte par ces orchestres est attestée par celle des grandes phalanges qui parcourent le monde depuis quelques années. L’Orchestre Symphonique Simón Bolívar représente l’emblème prestigieux, l’ambassadeur suprême de ce programme dont l’exigence musicale ne laisse place à aucun compromis.
Né en 1981 à Barquisimeto, au Venezuela, Gustavo Dudamel est un grand défenseur de l’accès à la musique pour tous. Permettre à tout un chacun d’obtenir ce droit est chez lui une passion de tous les instants qu’il cultive dans sa profession et de manière philanthropique. En tant que chef d’orchestre symphonique ou lyrique, ses interprétations inspirent un public de plus en plus large à travers le monde entier. Tout en poursuivant son activité à la tête de l’Orchestre Symphonique Simón Bolívar, il est actuellement directeur musical du Los Angeles Philharmonic. Gustavo Dudamel est aussi très souvent invité par les plus grandes institutions musicales du monde, dont l’Orchestre Philharmonique de Vienne qu’il dirigera à nouveau cette année aussi bien à Vienne qu’en tournée.
La pianiste Yuja Wang et le chef d’orchestre Gustavo Dudamel
Pour son concert toulousain, l’Orchestre et son chef ont choisi un programme exigeant et original consacré à l’un des chefs-d’œuvre de la musique française du XXème siècle, la Turangalîla-Symphonie d’Olivier Messiaen. Cette symphonie est un vaste chant d’amour composé pour très grand orchestre, avec deux instruments solistes : un piano et des ondes Martenot. La création mondiale a eu lieu le 2 décembre 1949, par le commanditaire, l’Orchestre symphonique de Boston, sous la direction de Leonard Bernstein, avec Yvonne Loriod (l’épouse du compositeur) au piano solo et Ginette Martenot (sœur de Maurice, l’inventeur de l’instrument) aux ondes Martenot. La création française a eu lieu à Aix-en-Provence sous la conduite de Roger Désormière, dirigeant l’Orchestre national de France, le 25 juillet 1950.
L’ondiste britannique Cynthia Millar
La jeune et grande pianiste d’origine chinoise Yuja Wang, unanimement reconnue comme l’une des plus talentueuses artistes de sa génération, jouera la très virtuose partie soliste de l’œuvre. La Britannique Cynthia Millar assurera la partie écrite pour les ondes Martenot. Elle a étudié d’abord avec John Morton en Angleterre puis plus tard avec Jeanne Loriod qui, avec son beau-frère Olivier Messiaen, a fait connaître cet instrument à un large public.
L’événement musical de la saison a bien lieu le 8 janvier !
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
▶︎ Curieux d’en apprendre plus sur la Turangalîla-Symphonie de Messiaen ?
Présentez-vous à 19h avec votre billet et suivez une présentation de l’oeuvre avant le concert !
▶︎ Grands Interprètes vous offre le téléchargement de l’Ode à la Joie de Beethoven par Gustavo Dudamel et l’Orchestre Simón Bolívar en suivant ce lien
Orquesta Sinfónica Simón Bolívar de Venezuela
Gustavo Duhamel (direction) – Yuja Wang (piano)
vendredi 08 janvier 2016 – Halle aux Grains
Mécénat / Partenariats
Nathalie Coffignal
mail : ncoffignal@grandsinterpretes.com
Tel : 05 61 21 09 61
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