Dans le cadre du Cycle Grands Interprètes, ce lundi 7 décembre, c’est donc un nouveau récital du pianiste norvégien Leif Ove Andsnes, artiste du clavier internationalement plébiscité, qualifié, mais les formules font florès, de « musicien éminemment sensuel, un artiste capable de grâce et d’introspection » ou encore « la difficulté de faire les éloges de la vitalité et de la distinction de ce pianiste princier ». Et enfin, l’homme est très sympathique !
Cela fait près de quarante ans qu’Andsnes joue du piano. Ses parents le mettent sur le fameux tabouret alors qu’il n’a pas encore cinq ans. Il reconnaît être très attaché à ses racines, se sent profondément nordique, très proche de la nature norvégienne, avec la mer tous les jours devant les yeux quand il était enfant. Il se sent en un mot, très scandinave. Il partage d’ailleurs avec tous, cette sorte de mélancolie qui fait toujours plus ou moins partie de leur âme, un état d’esprit qui ne peut qu’influer par la suite sur l’interprétation de telle ou telle œuvre.
Mais voyons son programme pour cette nouvelle soirée :
Sibelius
Kyllikki – 3 pièces lyriques, opus 41
2 pièces, opus 75 n°4 et 5
3 pièces, opus 114 n°3, 4 et 5
Beethoven
Sonate n°18, opus 31 n°3
Debussy
Estampes
La Soirée dans Grenade
Études n°7, 11 et 5
Chopin
Impromptu, opus 29
Étude en la bémol majeur des Trois nouvelles Etudes
Nocturne, opus 15 n°1
4ème Ballade, opus 52
Ce sera d’une grande diversité, une sorte de parcours musical. On sait qu’avec toutes ses qualités, plus une l’art du rythme, rarement citée, chaque interprétation sera un grand moment de piano. Cela débute avec des petites pièces de Sibelius, que l’on rencontre peu en concert. On pourra rapprocher les trois Etudes de Debussy qu’il a choisies de mettre à son programme avec une seule de Chopin. Une Sonate de Beethoven, la n°18 dite “la chasse“ dont le finale est d’une virtuosité reconnue par tous les malheureux qui travaillent dessus !
Interrogé sur une des qualités premières qu’il aime retrouver chez un interprète : « J’aime la simplicité. J’aime suivre la ligne centrale de la musique. Mais la simplicité, à mon sens, est la conclusion d’un travail compliqué. Vous avez une foule d’idées et vous les avez maîtrisées. La grande simplicité est par conséquent très difficile à obtenir. » L. O. Andsnes
Le musicien a aussi à cœur de donner une image plus moderne de la musique classique et d’aller à la rencontre du public. Ainsi, déclare-t-il : « Nous ne sommes pas un petit club privé jouant notre musique en frac et essayant de paraître cultivés. L’important pour la société d’aujourd’hui, c’ est la vraie passion. »
Sa profondeur romantique, ses qualités de concertiste font du pianiste norvégien aussi, un soliste très recherché par les chefs les plus réputés. Passionné de musique de chambre, il aime accompagner les chanteurs. Tout comme il affectionne d’interpréter certains concertos en étant à la fois au clavier et à la direction de l’orchestre.
La saison passée marquait l’ultime étape du fabuleux “Voyage Beethoven“, quatre années consacrées aux concertos pour piano du compositeur. Le Mahler Chamber Orchestra était son fidèle compagnon de voyage depuis le début du projet, lui, dirigeant l’orchestre depuis le piano. Le voyage était parsemé de points de chute pour des récitals, comme la Halle à Toulouse.
Michel Grialou
Les Grands Interprètes
Leif Ove Andsnes (piano)
lundi 07 décembre 2015 – Halle aux Grains
Mécénat / Partenariats
Nathalie Coffignal
mail : ncoffignal@grandsinterpretes.com
Tel : 05 61 21 09 61
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