« Les Nouvelles aventures d’Aladin », un film d’Arthur Benzaquen
Pour son premier long métrage, ce réalisateur revisite la légendaire histoire d’Aladin, lui faisant adopter un rythme, des dialogues et des postures qui combleront nos ados. Les autres…
L’idée de départ est maline. Deux jeunes hommes bien d’aujourd’hui, Sam et Khalid, racontent des salades à tout le monde quant à leur métier. Ils se disent traders en bourse mais en fait vivent de petits larcins. Pour l’heure, ils se sont fait embaucher dans un grand magasin pour jouer les Père Noël (d’où le titre…). Leur projet, avec l’aide coupable du responsable Parfumerie, est de faire main basse sur un certain nombre de flacons précieux. Sauf que voilà un adorable bambin qui va s’accrocher aux basques de Sam, le suppliant de lui raconter une histoire. Sous l’œil inquisiteur du chef de rayon, Sam s’exécute et raconte SA version du conte. Ou comment sauver la belle princesse Shallia et le peuple de Bagdad des griffes du terrible Vizir. Heureusement un bon génie va sortir de sa lampe à point nommé et régler tout cela. Non sans difficulté tout de même.
Flirtant ouvertement avec Stars War et autre Indiana Jones, ce film est avant tout un prétexte à numéros portés par des comiques bien connus : Kev Adams (Sam/Aladin), Jean-Paul Rouve (Le Vizir), Eric Judor (Le Génie), Ramzy, mais aussi Audrey Lamy, Michel Blanc, Vanessa Guide, Nader Boussandel et Arthur Benzaquen lui-même. Pour la plupart, ils tiennent deux rôles, un dans la légende, l’autre dans la réalité et c’est plutôt bien vu. Et puis il y a William Lebghil, c’est lui Khalid, frère de cœur et de bêtises de Sam. Ce jeune comédien n’en finit pas de nous asséner un talent fou. Il serait temps qu’un « vrai » rôle lui soit confié. Ses apparitions ici sont autant de moments d’une rare subtilité. Et dans le genre comique cela révèle du grand art. D’autant que dans cette réalisation, la subtilité est parfois aux abonnés absents.
Robert Pénavayre