« Ant-Man », un film de Peyton Reed
Il va être bientôt difficile de se reconnaître dans les personnages de super-héros si vous avez le malheur d’en louper un seul. D’autant que le dernier en date, Ant-Man, est déjà de retour a minima, dans le prochain opus de Captain America en 2016. Qu’on se le dise !
Scott est un gentil brigand, genre Robin des Bois, il pille les banques pour redistribuer. Soit, mais c’est tout de même largement prohibé. Résultat, sa femme le quitte pour vivre avec un flic (!). Mais pour sa petite fille, son papa est toujours un vrai héros.
Il faut dire que Scott est aussi un génie de la cambriole. Sorti de prison, Scott refuse toute proposition malhonnête. Mais la pension qu’il doit payer à son ex-famille est lourde. Il finit par accepter un casse a priori tout à fait à sa portée. Sauf que derrière l’immense porte du coffre-fort, il n’y a qu’un vague costume et un casque. Ce ne serait pas charitable de raconter la suite. Sachez seulement que Scott va se trouver embringuer dans une opération de la plus haute importance car, évidemment, il en va du salut de l’Humanité. C’est un minimum !
Si ce film est un blockbuster qui n’a pas honte de lui, il faut reconnaître que, pour une fois, les principaux personnages sont particulièrement fouillés et que le scénario n’est pas un simple faux-nez pour des séquences spectaculaires. N’ayez pas peur, de l’action il y en a, et comment !
Mais cette fois des personnages originaux font leur apparition : les fourmis. Elles ont ici un rôle capital aussi inattendu qu’amusant. Faisant allusion, et parfois plus que cela, à d’autres héros Marvel, le scénario fourmille (oups, pardon !) de gags et de répliques qui mettent bien l’humour sur la première marche du podium. Et c’est rafraîchissant. Quant aux effets spéciaux qui, cette fois, doivent jouer sur deux dimensions en permanence, ils sont assez bluffant. Dans un casting de luxe (Paul Rudd, Evangeline Lilly, Corey Stoll), on croise Michael Douglas qui n’a pas oublié quel grand acteur il est.
Robert Pénavayre