« Trance », un film de Danny Boyle
Depuis ses Petits meurtres entre amis (1994) jusqu’à Slumdog Millionnaire (2008) en passant par Trainspotting (1996), nous connaissons tout le talent de ce réalisateur britannique souvent récompensé au niveau mondial. Inutile de souligner combien tous ses opus sont attendus. Ce dernier en date nous parle d’hypnose au travers d’un scénario assez malin qui vous tiendra en haleine jusqu’à la fin. Soit donc Simon (peu convaincant James McAvoy, le célèbre Xavier Charles des X men), commissaire-priseur de son état. Lors de la vente d’un tableau de Goya estimé à 25 millions de $, un braquage à lieu. Simon applique immédiatement la consigne pour sauver le tableau. Rattrapé par les malfaiteurs et assommé, il se retrouve à l’hôpital, totalement amnésique. En plus de cela, il a l’équipe de Pieds Nickelés du fameux casse sur le dos, avec en tête le dénommé Franck (épatant Vincent Cassel, tout en anglais dans le texte) qui n’hésite pas à le torturer pour lui faire cracher la planque du fameux tableau. Rien à faire. Un hypnotiseur est appelé à l’aide. Ce sera Elizabeth (sculpturale Rosario Dawson). A partir de là, cramponnez-vous à votre fauteuil car le film va vous entraîner dans des méandres d’une incroyable complexité. S’attachant au poids des couleurs dans son image, flirtant avec un esthétisme affiché, Danny Boyle va nous perdre dans un labyrinthe dont seule une personne a le plan. Percutant, original, efficace. Un bon divertissement.
Robert Pénavayre