Et encore, nous ne citons que des concerts de musique dite classique sur les salles ou lieux toulousains, musique de la Renaissance jusqu’à la musique du XXIè siècle.
Chapelle Sainte Anne, 20h30, c’est l’ensemble vocal QUINTE et SENS qui donne un récital a capella intitulé : Voyages… “De Bach à Martinů, de Rodney Bennett à Mäntyjärvi, de Machuel à Močnik…
L’ensemble vocal Quinte et Sens est né en juin 1999 à Toulouse. Constitué à l’origine de cinq chanteurs, d’où son nom de baptême, ce chœur de chambre mixte réunit désormais sept membres passionnés de musique vocale a capella. Dès les premiers concerts, l’ensemble a proposé des programmes mêlant musique de la Renaissance ou de la période baroque et musique des XXe et XXIe siècles, son répertoire de prédilection.
Le travail approfondi sur l’interprétation a progressivement amené les chanteurs à se détacher des partitions durant les concerts, qui sont désormais chantés par cœur. Quinte et Sens souhaite dans un proche avenir s’agrandir en formation d’octuor.
A l’automne 2010, Quinte et Sens a enregistré le CD « Music(s) for a while« , paru sous le label Le Chant de Linos. Le programme, articulé autour de la musique anglaise, associe des œuvres de Henry Purcell, Benjamin Britten et Richard Rodney Bennett à des œuvres de Jaakko Mäntyjärvi, Maurice Duruflé et Thierry Machuel.
Eglise Saint-Jérôme, 20h30, l’association Les Arts Renaissants invite à nouveau Giuliano Carmignola et les Sonatori della Gioiosa Marca dans un programme “furieusement“ baroque intitulé L’angelo e il diavolo.
Giuliano Carmignola, surnommé « le Prince des Violonistes » est reconnu dans le monde entier comme un des plus grands virtuoses instrumentistes de la musique baroque. Les Sonatori de la Gioiosa Marca comptent actuellement parmi les meilleurs ensembles italiens spécialistes de l’interprétation sur instruments d’époque. Jouant à un musicien par pupitre mais pouvant élargir leurs effectifs en orchestre de chambre, les Sonatori ont élaboré au fil des années un style personnel marqué par une immédiateté et une virtuosité typiques de la tradition italienne, style avec lequel ils abordent un répertoire allant du XVIe siècle à l’époque classique.
Comme compositeurs au programme, nous sommes sur le XVIIIè italien puisque nous rencontrons, Jean-Marie Leclair l’aîné (des quatre frères ! tous musiciens) – Antonio Vivaldi – Giovanni Reali, contemporain complet du précédent, et comme lui violoniste – Pietro Antonio Locatelli, lui aussi violoniste compositeur. Les interprètes sont Giuliano Carmignola violon solo, Giorgio Fava, Giovanni Dalla Vecchia violons, Judit Földes viole, Walter Vestidello violoncelle, Giancarlo Pavan violone, Giancarlo Rado archiluth, Gianpietro Rosato clavecin.
Le jeune pianiste Guillaume Coppola est à la Salle Bleue de L’Espace Croix-Baragnon, 18h30 dans un programme dédié entièrement au compositeur espagnol Enrique Granados. Il est invité dans une série de récitals intitulée « Autour de l’exotisme en musique ». Il jouera les 12 Danses espagnoles de l’opus 37, écrites entre 1892 et 1900 par ce grand ami d’Albeniz et de Ricardo Viñès, très acclamé à Paris dès son arrivée, douze pièces qui renvoient à une Espagne galante où les rythmes populaires s’enveloppent de grâce pour devenir danses de cour : langoureuses, élégantes, comme Andaluza, Danse triste, parfumées d’Orient avec Zambra. Délicatement ornées d’arabesques, Zarabanda, Villanesca, Rondella sonnent comme des pièces de clavecin, rejoignant un certain Domenico Scarlatti. Même la Catalogne natale du compositeur apparaît dans Sardana, une sardane stylisée !
Guillaume Coppola n’a pas choisi cette œuvre à la légère mais elle correspond à une démarche passionnée du pianiste qui a écumé à Barcelone, l’Académie Granados Marshall, le Museu de la Musica, la Bibliothèque de l’école supérieure de musique, partout où il pouvait glaner le maximum de renseignements sur son compositeur jusqu’à pouvoir consulter manuscrits autographes et éditions annotées !
« Un authentique poète du clavier qui trouve sa place parmi les personnalités les plus attachantes du jeune piano français », ainsi est défini celui qui a rallié tous les suffrages par un CD consacré en 2009 à Franz Liszt, compositeur découvert grâce à « madame Liszt », à savoir la regrettée France Clidat, à qui notre pianiste reconnaîtra très simplement devoir beaucoup. Le récital, le concerto pour orchestre, la musique de chambre, tout l’intéresse. Musicien complet et curieux, il participe à des concerts-lectures et sa collaboration avec plusieurs compositeurs lui permet la création de pièces. Il offrait l’automne dernier au Musée les Abattoirs, un récital qui courait de Takemitsu à Gao Ping en passant par Berio, Webern, Isabel Pires et le plus ancien des compositeurs : Debussy !
Auditorium Saint-Pierre des Cuisines, 20h30, rendez-vous avec l’Orchestre de Chambre de Toulouse pour une première soirée qui se renouvellera le jeudi avec le même programme, et qui fera encore le bonheur des uns et des autres le 16 et le 17 à L’Escale de Tournefeuille, nouveau lieu qui accueille la formation régulièrement depuis son ouverture.
Après mars consacré à Franz Schubert, l’Orchestre nous convie à la visite du très grand zoo musical de Camille Saint-Saëns, le fameux Carnaval des animaux de 1866, sur des arrangements de Gilbert Colliard, nécessaires pour pouvoir être interprété par un ensemble chambriste. Il est précédé tout d’abord par la Danse macabre opus 40, mais aussi par le Quatuor n°17 dit « la Chasse » du “divin“ Mozart, et d’une pièce, la Petite Suite opus1 de Carl Nielsen en ouverture de concert.
Un concert pour petits et grands qui illustre une fois de plus la capacité que peut avoir la musique pour nous raconter de belles histoires sans utiliser finalement autre chose que …des notes.
Cap sur Blagnac et sa salle mythique Odyssud. 20h30, la formation Les Sacqueboutiers de Toulouse vous accueille pour un spectacle intitulé Don Quichotte. Sept instrumentistes, quatre marionnettistes, une soprano et un ténor et un récitant vous offrent une création mêlant magie des marionnettes, texte de Cervantès et musiques de la Renaissance espagnole. L’extraordinaire équipe ainsi réunie vous a concocté un spectacle musical très original et “décoiffant“ : elle vous présente sur scène l’un des épisodes les plus fameux du Don Quichotte de Cervantès, les tréteaux de Maître Pierre. Les aventures du couple d’amoureux, Mélisande et Don Gayferons et le spectacle de marionnettes auquel assiste Don Quichotte constituent le point de départ de ce voyage musical et poétique. Ce « théâtre dans le théâtre » mêle magie de la scène, texte de Cervantès, chant et musiques issues des cancioneros de la Renaissance espagnole. Villancicos, Romances, Danzas, Glosas, illustrent l’action et subliment la dimension poétique et philosophique de l’immortelle épopée de Cervantès. Environ une heure trente jubilatoire.
Faut-il présenter Les Sacqueboutiers de Toulouse ?
En trente-cinq ans d’existence, cet ensemble de cuivres anciens de Toulouse s’est imposé comme l’une des meilleures formations de musique ancienne sur la scène internationale. Considéré par les spécialistes et par le public comme une référence pour l’interprétation de la musique instrumentale du XVII siècle, italienne et allemande en particulier, l’ensemble collectionne les plus hautes récompenses décernées par la critique discographique.
Son ossature repose sur le groupe des cornets et sacqueboutes qui ont donné leur nom à la formation. Autour de ce noyau viennent s’adjoindre, en fonction des répertoires abordés, d’autres instruments (violons, violes, bassons..) et la voix, cette dernière pouvant être incarnée aussi bien par un chanteur soliste, un quatuor vocal ou un groupe d’une dizaine de chanteurs. Cette souplesse dans la constitution de la formation est requise par la variété des répertoires fréquentés, notamment lors de l’élaboration de programmes originaux où l’ensemble collabore avec des musicologues spécialistes dans le but de faire entendre des œuvres nouvelles : en effet l’un des objectifs majeurs des Sacqueboutiers consiste à participer activement à la redécouverte progressive des plus belle pages du patrimoine musical européen.
Le spectacle entre dans la programmation d’Odyssud intitulée Rencontres des Musiques Anciennes en Midi-Pyrénées.
Halle aux Grains, 20h00, l’association Les Grands Interprètes accueille Stephen Kovacevich qui remplace Nelson Freire, initialement à l’affiche mais qui a dû annuler tous ses concerts sur une durée de plusieurs mois pour raisons de santé.
PROGRAMME
Jean-Sébastien Bach
Prélude et fugue n°4 en sol dièse mineur BWV 849
Ludwig van Beethoven
Sonate n° 5 Op.10
Sonate n°30, op. 109
Entracte
Franz Schubert
Impromptu op. 90 n° 3
Danses allemandes D 790 (Extraits)
Moment Musical en la bémol majeur n°6
Johannes Brahms
Rhapsodie en mi bémol majeur op.119, n° 4
Intermezzo op.76, n°3
Intermezzo op.76, n°7
Capriccio op. 116, n°7
Né en Californie, Stephen Kovacevich (également connu sous le nom de Stephen Bishop) parcours le monde entier, à la demande des plus grands orchestres. Il est connu pour sa forte personnalité musicale, et pour ses goûts, très éclectiques. Musicien mais aussi chef d’orchestre, il délaisse parfois les grands compositeurs classiques pour la musique de chambre. Musicien parmi les plus respectés de sa génération, il fait l’objet d’une admiration inégalée pour son interprétation des œuvres de Beethoven, Brahms, Mozart ou Schubert.
Après une importante collaboration discographique avec Sir Colin Davis et le London Symphony Orchestra où ils interprètent l’ensemble des concertos de piano de Mozart, Beethoven et Bartok, Stephen Kovacevich a enregistré les Concertos de Brahms avec le London Philharmonic et Wolfgang Sawallisch (récompensé par un Gramophone Award et un Diapason d’Or), puis en 2003 l’intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven (« Choc » du Monde de la Musique et Diapason d’Or). Son récent enregistrement des Valses de Chopin et de Ravel (2006) a obtenu un « Choc » du Monde de la Musique.
Michel Grialou
Orchestre de Chambre de Toulouse