Sacré-Cœur un docu-fiction de Steven et Sabrina Gunnell
Steven et Sabrina Gunnell sont un couple de cinéastes catholiques engagés ayant déjà plusieurs opus à leur actif. Ils nous présentent aujourd’hui Sacré-Cœur. Leur but, à l’évidence, est une actualisation de ce mystère finalement peu connu y compris des croyants et pratiquants.
Leur option a été de tourner un docu-fiction, c’est-à-dire un film mêlant étroitement les réflexions de personnes d’aujourd’hui à des scènes filmées retraçant non seulement les derniers instants de Jésus Christ mais également ses apparitions à Sœur Marguerite-Marie il y a plus de trois siècles.
Jeune sœur de l’ordre de la Visitation, Marguerite-Marie entre au monastère de Paray-le-Monial en 1673. C’est là qu’entre 1673 et 1675 ont lieu les « grandes apparitions ». Lors de la troisième, Jésus confie à Sœur Marguerite-Marie : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes […] jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes… ». La jeune sœur estimant être de fait investie d’une mission, souhaite établir une dévotion particulière envers le Sacré-Cœur. Ainsi va naître la Fête du Sacré-Cœur, célébrée trois semaines après la Pentecôte, officiellement instituée en 1765 et qui s’étendra à toute l’Eglise en 1856.
Le film donne la parole à plusieurs personnes laïques aux parcours très différents. Elles racontent dans des témoignages très émouvants avoir vécu une rencontre avec Jésus qui a changé leur vie. De nombreux religieux contemporains prennent aussi la parole, dont le Père Etienne Kern, recteur du Sanctuaire de Paray-le-Monial.
Les séquences « fictives » sont d’une réelle beauté esthétique. Du très beau cinéma. Quant aux interviews, elles sont riches d’enseignements, à l’image, et c’est le processus même qui le veut, des meilleurs docu-fictions des chaînes spécialisées telles qu’Historia.
Un film de niche certainement mais qui devrait interpeller les croyants sur une pratique dont ils ne connaissent pour la plupart avant tout que le nom.