L’accord parfait entre la gastronomie, le vin, et la musique. Signé Antonin Roméas et Bastien Rabois, le festival Festin réunit les Toulousains autour de nouvelles saveurs, sur des rythmes déjantés, un verre à la main. La rencontre entre la générosité de Miam Chez Bastien et les bons goûts de Baccus Social Club. La première édition du festival commence aujourd’hui, jeudi 9 novembre 2023, jusqu’au dimanche 12 novembre 2023.
Un nom alléchant aux couleurs du programme qu’ils proposent. Festin est un festival qui à le mérite de se vanter toulousain. Il mêle le son, et même le très bon son, avec un label de musique né entre nos briques, Baccus Social Club; un comptoir toulousain savoureux et convivial, Miam Chez Bastien; et le vin dans toute sa splendeur. Quatre jours de découvertes culinaires, à trinquer au rythme des basses qui s’agitent. Cette bulle festive signe la rencontre entre Bastien Rabois, chef d’une auberge urbaine à la cuisine généreuse; et Antonin Roméas, membre fondateur du Baccus Social Club. Un label au travers duquel, depuis 2019, il s’est fait une place dans le milieu des soirées toulousaines, en organisant, et en collaborant avec des caves à vin ou des restaurants, des moments de rencontres autour de la musique, du vin, et de la gastronomie. Le festival Festin matérialise ces quatre ans de partage, une suite logique.
Ça se passe du jeudi 9 novembre au dimanche 12 novembre 2023, dans plusieurs restaurants de la ville. Échange de cuisines entre les chefs, concert live, salon de vins : top départ d’un long week-end de papilles secouées, et de régale sonore. L’occasion de revenir sur ce qui a animé ce passionné de musique et amoureux de bonnes choses, Antonin Roméas, responsable communication et partenariat du Bikini, DJ, co-fondateur du projet Baccus Social Club, et du festival Festin. Rencontre.
Antonin Roméas, « passeur de disques & buveur de vins »
Les adeptes de bonnes soirées ont déjà vu passer les affiches épurées et vivantes signées Baccus Social Club placardées dans la ville, pour prévenir d’une dégustation festive au rythme d’un DJ set. Antonin, quelle histoire se cache derrière ce concept épicurien ?
Antonin Roméas : Baccus Social Club est un projet que nous avons monté à deux, il y a maintenant quatre ans, avec un ami, Antoine. Nous avions chacun un pied dans la musique, depuis plus de 10 ans pour ma part, 15 pour lui. L’idée première était de mêler le milieu de la musique et du vin. On s’est rendu compte des passerelles évidentes entre les deux mondes, entre ceux qui font ce vin et ceux qui font la musique, et le public qui se retrouve autant dans les deux aspects. On a commencé par faire des soirées dans des caves à vin, avec les vignerons et vigneronnes présents pour l’événement, et bien sûr des DJ’s. Avec l’arrivée du Covid, on a dû réfléchir au concept différemment. On a décidé de sortir une box, dans laquelle on retrouve un vinyle d’artistes locaux, et une bouteille de vin de la région.
Chez moi j’ai le plaisir d’avoir la box spéciale Toulouse, mais je crois savoir que la Ville rose n’est pas la seule à avoir profité de ce coffret spécial…
Nous avons multiplié la box sur plusieurs éditions. L’idée était de sortir une box régionale, et la développer dans plusieurs coins. Dans chacune d’entre elles, se trouvent un vinyle réunissant plusieurs les morceaux de plusieurs artistes locaux, une bouteille de vin de ce même terroir, et une illustration au format A4, à retrouver aussi sur l’étiquette de la bouteille et la pochette du disque, réalisée par Pierre Ferri. Pour la première, nous sommes allés dans le Rhône, nous avons fait appel à des artistes lyonnais et bien sûr dans le verre, du Côte-du-Rhône. Pour l’édition toulousaine, le vin vient du domaine Cinq Peyres, à côté de Gaillac, en Occitanie; le vinyle quant à lui regroupe pas moins de 8 artistes de la région. La dernière box en date représente la Bretagne avec des artistes rennais et bretons, dans le verre cette fois, c’est du cidre de Lannion qu’on y trouve.
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Tu es depuis deux ans le seul aux commandes du projet Baccus Social Club. Tu développes des projets en collaborant avec le Bel Air Festival, ou encore l’artiste Mangabey, autour de la création de nouvelles cuvées, spécialement conçues pour la sortie d’un morceau par exemple. Que ce soit avec Baccus ou Festin, ton travail gravite toujours autour du grand thème de l’art de vivre. Explique-nous ton amour pour la musique, le vin et la bonne nourriture.
J’ai commencé par le biais de la musique. Passionné depuis petit, j’ai toujours eu une ouverture d’esprit sur les styles, en assistant à plein de concerts différents, et je me nourris beaucoup de ça. C’est ce qui m’a donné envie de décloisonner les frontières entre les courants de musique et proposer au sein d’une même soirée tout un tas de genres divers. Choisir de faire participer des artistes locaux m’a toujours motivé. Défendre une scène locale, faire des projets ensemble, participer à mon niveau à leur développement; c’est un moteur pour moi dans mes projets.
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Mon amour pour le vin m’a été transmis par mes parents. Ça a toujours été un sujet de discussion entre nous, depuis petit, comme pour la musique. Le fait de boire des vins mis en bouteille autour de Toulouse, comme ceux qui tournaient à table : des vins de Fronton, d’Aveyron, du Limoux… Cette culture assez sud-ouest dans les vins, que je mets en avant dans les projets que je porte, vient de mes parents. Ma personnalité est portée dans le choix de vins naturels, des vins d’artisans. C’est ce qui me touche le plus, je prends énormément de plaisir à découvrir des vins et les gens qui le fabriquent, ça m’anime énormément.
Et la gastronomie dans tout ça ?
La gastronomie est le pont entre tout ça. C’est un milieu très généreux, grâce aux personnes qui préparent les plats, elles donnent de leur personnalité à travers leur cuisine. C’est encore un milieu qui m’a depuis toujours touché. Je pense aux longs repas, des vrais moments de convivialité, où l’on peut rester des heures à table, à discuter de plein de choses, se réunir, revoir des personnes qu’on avait perdu de vue… Ça fait partie de mon éducation, je continue de le mettre en avant à travers mes projets, en travaillant avec des personnes dans le même état d’esprit que moi.
Après le festival Festin, quels sont tes projets à venir ?
Il faudra attendre la fin d’année pour découvrir un projet autour de la céramique et du vin.
Tu aimes le vin et tu aimes la musique. Je vais commencer par te demander, quel est ton vinyle du moment ?
Léon Phal – Stress Killer (2023). Je suis cet artiste depuis quelques temps, un saxophoniste, du milieu du jazz. Je l’ai vu en concert dans le cadre de Jazz sur son 31. Il décloisonne beaucoup les musiques, il a une approche très jazz mais collabore avec plein d‘artistes différents, que ce soit de la scène électronique, R&B, ou neo soul. Son disque retranscrit cet éclectisme.
Et une bouteille de vin à conseiller pour la saison ?
Le vin du festival Festin. J’ai travaillé avec une vigneronne située dans le nord Aveyron, Pauline Broqua, et sa cuvée Marin d’Eau Douce. Elle est pour moi l’une des vigneronnes les plus intéressantes, actuellement. Elle m’a fait aimer ce type de vin : il s’agit d’un vin rouge avec un assemblage à la fois du Cabernet franc et Fer servadou. Il est une super entrée en matière pour ceux qui veulent découvrir le vin nature.`Ça fait des années que j’en bois, et je ne me lasse pas du tout !