Sous le tapis, un film de Camille Japy
Nous connaissons Camille Japy actrice, autant de théâtre que de cinéma. Le moment était venu pour elle de passer derrière la caméra. Un moment qui s’est imposé comme une évidence. Le moment de trouver une liberté absolue. Voici donc son premier long. Et pour entamer cette nouvelle carrière, Camille Japy se lance dans une tragi-comédie traitant du deuil, de la reconstruction, du pardon. Vaste sujet !
Jour de fête chez Odile (Ariane Ascaride, sans plus…) car toute la famille vient lui souhaiter son anniversaire. Malheureusement c’est le moment que « choisit » son époux pour, subitement, mourir. Totalement effondrée, Odile ne voulant pas gâcher la réunion familiale, décide de cacher le cadavre sous le lit de leur chambre. Bien sûr le subterfuge ne durera pas longtemps. Mais ce qui est plus curieux, c’est qu’Odile retarde au maximum la date de l’enterrement. La cérémonie enfin venue va dévoiler un lourd, très lourd secret.
Sous un premier abord intensément tragique, ce film est en fait un formidable hymne à la vie. Avec, au milieu de tous ces personnages sidérés par la soudaineté de la perte, une Clara (magnifique Marilou Aussilloux, une découverte !), qui, à l’instar du mythique messager pasolinien, va en quelque sorte obliger tout ce beau monde à se regarder en face. Bérénice Bejo, Thomas Scimeca, le jeune et bouleversant Hugo Questel et jusqu’au beauf absolu en cycliste à deux balles de Stéphane Brel, toute la distribution nous emporte dans un tourbillon d’émotions qui nous donne fortement envie d’en savoir plus sur cette nouvelle réalisatrice.