Vanessa Schneider publie La fille de Deauville aux Editions Grasset. Un roman passionnant qui suit un groupe de révolutionnaires.
Joëlle Aubron avait tout pour ne pas suivre le chemin de la révolte et de la clandestinité. Elevée dans une famille classique, bourgeoise même, son destin semblait tout tracé. Sauf que la jeune fille ne l’entend pas ainsi. Dès le lycée, elle se sent attirée par les mouvances rebelles, par les discours discordants avec la vie qu’elle mène. Les parents s’interrogent, s’inquiètent souvent. Leur fille leur échappe. Elle fréquente des squats, prend de la drogue et puis un jour elle disparaît tout à fait en emportant quelques effets personnels. Une nouvelle vie s’offre désormais. Une vie de slogans, de luttes, de courses. Puis c’est la rencontre avec Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon, les membres actifs d’Action directe.
Une vie de batailles
Le couple l’accueille d’abord avec méfiance puis, après une série de tests, Joëlle est enfin acceptée dans le cercle fermé d’Action directe. Elle apprend toutes les ruses pour échapper aux forces de l’ordre, pour espionner, pour se protéger. Vient ensuite l’heure de l’action, des gros coups. Le danger la guette à chaque instant. Sans compter sur la présence d’un policier en particulier, Luigi Pareno, qui rêve d’arrêter les membres du groupe, mais surtout Joëlle. Celle qu’il nomme la fille de Deauville. Cette fille l’obsède depuis très longtemps, il rêve de la capturer. Surtout depuis qu’un assassinat a été commis en pleine rue. Dès lors, tout le monde est sur le qui-vive et le groupe d’Action directe ne sent pas la menace à venir.
Vanessa Schneider décrit tout ceci avec beaucoup de réalisme et de brio. Le récit, ultra documenté, est passionnant et entraînant jusqu’à la dernière page. Les destins s’y croisent et s’emmêlent dans une intrigue qui met en tension. Un mélange de genre percutant qui fonctionne à merveille.
Vanessa Schneider, La fille de Deauville, Grasset, 272 p.