Pris au piège un film de Darren Aronofsky
Il y a des films qui font date. On se souvient du Black Swan de Darren Aronofsky (2011). Trois ans après ce réalisateur nous présentait un Noé parfaitement dispensable. Et puis bam ! il nous envoie dans la figure un Pris au piège qui nous cloue sur notre fauteuil. Mieux, il nous donne à voir un jeune acteur qui sort de sa zone de confort pour se mettre à nu dans un rôle d’une intensité humaine dévastatrice : Austin Butler. Mâtinée tout à la fois de Marlon Brando et de James Dean, plus une petite lumière qui lui est très personnelle, il crève ici l’écran et saute des deux pieds dans la cour des grands.

Austin Butler (Hank) et… le chat – Crédit : CTMG Inc.
Dans un New York interlope, Hank (Austin Butler) vit comme il peut avec deux souvenirs meurtriers dans sa mémoire. Lui qui était destiné à une belle carrière dans le baseball a été obligé d’arrêter net suite à un accident de voiture qui a coûté la vie à son ami, assis à sa droite. Pour l’heure il vit chichement d’un salaire de barman et se retrouve tous les soirs dans une coloc minable avec Russ, punk peu fréquentable (Matt Smith juste incroyable !). Mais heureusement Hank a une copine, Yvonne (Zoë Kravitz, lumineuse). Elle est là pour le soutenir dans les moments de doute et pour… Ce soir, Russ est en partance pour Londres et lui demande de s’occuper de son chat pendant son absence. Hank, sans trop savoir ni sans trop avoir les moyens de refuser, accepte. C’est le début d’une traque incroyable. Le gibier n’est autre que ce pauvre Hank. Les chasseurs appartiennent aux pires mafias. Tous sont à la recherche d’un sac contenant une somme folle. Ce qu’ignore Hank bien sûr. Sauf qu’il va falloir sauver sa peau car les semonces sont du genre qui laissent des bleus. Sans oublier de s’occuper du chat… Elise, une policière, va le suivre à la trace pour…
La mise en scène, les décors, les lumières, les cadrages, le montage, tout ce qui fait le cinéma est ici au rendez-vous à son meilleur, sans oublier le scénario et des acteurs auxquels on croit sans l’ombre d’un doute. Je le dis et le répète, Austin Butler trouve ici un rôle à la mesure d’un talent que l’on soupçonnait et qu’il nous tardait de voir s’exprimer. Bravo au réalisateur d’avoir pris ce risque.
Le film de la rentrée assurément. Même s’il est interdit aux moins de 12 ans.