Chaque mercredi, on rend hommage à un grand classique du cinéma. A voir ou à revoir.
Monty Python : Sacré Graal ! de Terry Gilliam et Terry Jones
D’abord célèbres grâce à « Monty Python’s Flying Circus », leur émission télévisée hebdomadaire sur la BBC de 1969 à 1974, les Monty Python (Graham Chapman, John Cleese, Terry Gilliam, Terry Jones, Eric Idle et Michael Palin) ont créé une forme d’humour totalement singulier bien que se nourrissant d’influences et d’inspirations diverses (l’absurde, le non-sens, le dadaïsme, le surréalisme…). Sacré Graal !, sorti en 1975, peut être considéré comme leur première véritable œuvre cinématographique car And Now for Something Completely Different, sorti quatre ans plus tôt en Grande-Bretagne, était une réinterprétation d’une sélection de leurs sketches pour la télévision.
Il s’agit ici d’une relecture parodique et burlesque de la légende d’Arthur, des Chevaliers de la Table Ronde et de la quête du Graal. Le générique d’ouverture (interrompu notamment par une fausse publicité pour la Suède) donne le ton tandis que les premières images nous montrent le roi Arthur faisant mine de voyager à cheval (son serviteur imite le bruit des sabots avec des noix de coco) afin de rassembler à travers le pays ceux qui deviendront ses Chevaliers…
Scènes cultissimes
Sacré Graal ! enchaîne tambour battant des épisodes en forme de sketches. Des séquences d’animation (créations de Terry Gilliam, le seul Américain parmi le groupe de Britanniques et futur réalisateur de Brazil) s’invitent. L’humour noir, voire très noir et macabre, est au rendez-vous. Nombre de dialogues et de scènes sont devenues cultissimes : le combat avec le coriace Chevalier noir, le lapin tueur, les devinettes pour franchir la passerelle de la mort, jusqu’au final délirant où intervient la police britannique contemporaine… Ce feu d’artifice assure aux Monty Python un énorme succès commercial et une notoriété internationale.
Deux autres longs métrages suivront (Monty Python : La Vie de Brian en 1979 et Monty Python : Le Sens de la vie en 1983, réalisés par Terry Jones) suivront, mais les projets solos respectifs des membres de la troupe l’emporteront, ce qui n’empêchera pas des collaborations croisées sur certains films. Pour retrouver de concert ces talents ébouriffants, il faut voir ou revoir leur immortel chef-d’œuvre.
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