Le concert du 9 février prochain marque le retour à la tête de l’Orchestre national du Capitole du chef né à Hong Kong Wilson Ng et la venue du tout jeune violoniste Luka Faulisi, né à Paris. Le beau programme musical de cette soirée réunit des œuvres originales et plutôt rarement données de Claude Debussy, Ernest Chausson et Sir Edward Elgar.
Chef associé de l’Orchestre philharmonique de Séoul et directeur artistique de l’orchestre Gustav Mahler de Hong Kong, Wilson Ng (entraînez-vous à prononcer son nom !) a remporté plusieurs prix dans de grandes compétitions internationales. Révélé par le prestigieux concours Svetlanov en 2018, ce jeune chef originaire de Hong-Kong s’est formé notamment en France. Ce pionnier d’une nouvelle génération de chefs d’orchestre n’avait que 28 ans lorsqu’il a été nommé chef associé de l’Orchestre philharmonique de Séoul, devenant ainsi le plus jeune chef de l’histoire de cet orchestre.
Wilson Ng revient à Toulouse après avoir dirigé pour la première fois l’Orchestre national du Capitole en mars 2022. Au cours de ce concert de la série Happy Hour, il a déployé une énergie et un enthousiasme impressionnants qui ont déclenché de la part du public un enthousiasme communicatif.
Le soliste de cette soirée du 9 février fait également partie de la nouvelle génération des jeunes musiciens actuels. Il s’agit du violoniste Luka Faulisi, formé au CRR à Paris, où il est né, puis à Maastricht (Pays-Bas) et Biella (Italie). À vingt ans, après avoir séduit la Cité de la Musique à Paris, le KKL de Lucerne ou le Kolarac Hall de Belgrade, ce virtuose exceptionnel fera des débuts très attendus à la Halle aux Grains.
Luka Faulisi sera le soliste du très beau Poème pour violon et orchestre du grand compositeur français Ernest Chausson. Il s’agit en fait d’un concerto pour violon et orchestre daté de 1896 et divisé en trois sections enchainées. Chausson s’est inspiré là d’une nouvelle d’Ivan Tourgueniev, Le Chant de l’amour triomphant (1881), récit fantastique situé à Ferrare au XVIe siècle, dans lequel une mélodie jouée au violon produit un envoûtement. Il a dédié l’œuvre au violoniste belge Eugène Ysaÿe, qui la créa salle Poirel à Nancy le 27 décembre 1896 puis aux Concerts Colonne à Paris le 4 avril 1897.
Wilson Ng dirigera en outre l’orchestration réalisée par Maurice Ravel de la Danse (Tarentelle Styrienne), composée pour piano par Claude Debussy.
Est également inscrite au programme la Symphonie n° 1, première des trois symphonies du compositeur britannique Edward Elgar. Créée à Manchester le 3 décembre 1908 sous la direction de Hans Richter, elle remporta immédiatement un véritable triomphe public. Richter la qualifia de « plus grande symphonie des temps modernes » et la compara volontiers à celles de Ludwig van Beethoven. Arthur Nikisch l’appela également « La cinquième symphonie de Brahms », en référence à la « Dixième de Beethoven », surnom qu’il donna à la première symphonie de Brahms.
Ce concert du 9 février, animé par de jeunes musiciens, promet donc de belles découvertes.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Orchestre national du Capitole