Nicholas Ray, Georges Franju, Francesco Rosi, Patrick Dewaere seront cette saison à l’affiche de la Cinémathèque de Toulouse.
Cet automne, dans le cadre de Cinespaña, la Cinémathèque de Toulouse s’intéresse au cinéma policier espagnol avec une sélection de douze films réalisés depuis 1950. Le festival invite également le Portugais João Pedro Rodrigues, dont on verra les courts et longs métrages. De nombreux cinéastes seront à l’honneur cette saison dans la salle de la rue du Taur, avec des rétrospectives dédiées à l’Italien Francesco Rosi, au Japonais Yoshimitsu Morita, aux Américains George Miller et Nicholas Ray, aux Français Georges Franju (photo) et Med Hondo.
On annonce également la venue de la documentariste mexicaine Tatiana Huezo (dans le cadre du festival Cinélatino), de l’Espagnole Isabel Coixet, de l’Américain Gus Van Sant, des Français Dominique Cabrera et Alain Guiraudie, et des hommages seront rendus à Jean-Louis Comolli, disparu au printemps dernier, et à l’acteur Patrick Dewaere. Une programmation sera dédiée aux réalisatrices portugaises (dans le cadre de la Saison France-Portugal 2022), et il sera question de cinéma yougoslave et de thriller coréen.
Cet hiver, la Cinémathèque de Toulouse proposera de dérouler l’histoire du cinéma à travers le filtre des effets spéciaux, et les femmes fatales seront à l’affiche. Au printemps, le cinéma camp scintillera de mille feux, et un cycle sera consacré aux films qui décrivent le fonctionnement des médias. Avant une nouvelle édition du cinéma en plein air, une sélection de films se penchera sur les représentations de l’Amérique à travers le regard de cinéastes non américains (Demy, Wenders, Leone, etc.).
On annonce à l’automne la première édition du festival Synchro, manifestation qui met à l’honneur le cinéma muet à travers le regard et le talent de musiciens aux approches très différentes (du piano à l’électro en passant par le jazz et le rock), avec notamment « Loulou » de Pabst en ouverture, « La Ruée vers l’or » de Chaplin accompagné par l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, ou encore « Nosferatu » de Murnau, avec Thierry Escaich à l’orgue.
Quant à l’équipe d’Extrême Cinéma, elle prépare la vingt-quatrième édition du festival incorrect de la Cinémathèque de Toulouse, avec sa dose habituelle de Cinéma Bis, films d’exploitation, blockbusters déviants et autres films cultes ou totalement oubliés… mauvais goût assuré ! À l’approche des fêtes de fin d’année, un festival dédié au jeune public propose des ateliers, des séances accompagnées et des rencontres.
Dans le hall de la salle de la rue du Taur, cinq expositions se succèderont au fil des mois: un panorama détaille actuellement le fameux «esprit Positif», à l’occasion des 70 ans de la revue ; des affiches de Gaumont à l’époque du muet seront présentées à l’occasion du festival Synchro ; cet hiver, une immersion dans l’envers du décor dévoilera la fabrication des effets spéciaux ; le mime Marceau sera célébré au printemps, à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Marcel Marceau ; les affiches de Guy-Gérard Noël, des années 1940 jusqu’à la fin des années 1960, seront exhibées au cours de l’été.
Jérôme Gac
pour le mensuel Intramuros