La saison du Théâtre de la Cité s’ouvre avec La Biennale et se poursuivra avec la venue de quelques artistes d’envergure internationale, d’Ariane Mnouchkine à Gus Van Sant, en passant par Tiago Rodrigues.
Le Feu, La Fumée, Le Soufre © Gilles Vidal
Directeur du Théâtre de la Cité – Centre dramatique national de Toulouse, Galin Stoev signe cette saison une mise en scène de « Oncle Vania », dans une nouvelle traduction pour proposer une approche contemporaine du chef-d’œuvre d’Anton Tchekhov, avec notamment Suliane Brahim, sociétaire de la Comédie-Française, et Catherine Ferran, sociétaire honoraire de la Maison de Molière. Ce spectacle sera joué pendant une semaine seulement à Toulouse, avant un mois de représentations au Théâtre de l’Odéon, à Paris. « Othello », de William Shakespeare, sera présenté dans la mise en scène de Jean-François Sivadier, avec Adama Diop et Nicolas Bouchaud. On attend « le Feu, la fumée, le soufre » , d’après « Edouard II » de Christopher Marlowe, mis en scène par Bruno Geslin, avec Claude Degliame dans le rôle-titre.
Oncle Vania © Marie Liebig
Nouveau directeur du Festival d’Avignon, Tiago Rodrigues montrera sur le grand plateau sa pièce « Catarina et la beauté de tuer des fascistes », et Ariane Mnouchkine débarque avec son Théâtre du Soleil durant tout le mois de novembre, à l’occasion des représentations de leur dernière création collective, « l’Île d’Or ». Parmi les autres événements de cette programmation, Séverine Chavrier, directrice du CDN d’Orléans, confronte les réflexions de trois adolescents musiciens dans « Aria da Capo », et le marionnettiste Johanny Bert questionne les «identités sexuelles et amoureuses actuelles» dans « La (nouvelle) Ronde », d’après Arthur Schnitzler. Quant au cinéaste Gus Van Sant, il écrit et met en scène « Trouble », spectacle musical autour de la figure d’Andy Warhol, interprété par de jeunes comédiens.
Trouble © Bruno Simao
On annonce également « la Trilogie des contes immoraux (pour Europe) », de Phia Ménard, qui regroupe trois histoires, sans texte, «faits de rituels et d’architecture. Des corps esseulés, des combats sans victoire, des jeux dans des environnements en apparence sans danger…». La saison débute avec La Biennale qui met notamment en lumière plusieurs artistes suisses, en particulier François Gremaud qui présente « Giselle… », « la Collection », etc. Parmi les nombreux invités du festival, citons le chorégraphe hollandais Arno Schuitemaker avec « O S C A R », œuvre intimiste qui réunit performeurs et public sur le plateau du CUB – en partenariat avec la Place de la Danse et le Théâtre Garonne.
Jérôme Gac
pour le mensuel Intramuros
