Papi-Sitter, un film de Philippe Guillard
Le premier opus de cet ancien rugbyman à XV, Le Fils à Jo (2010), nous avait charmé par sa naïveté et son authenticité. Ce qui ne fut pas le cas de son second, On voulait tout casser (2014). Nous voilà rassurés, il s’agissait simplement d’un faux pas.
En effet, pour son troisième long, Philippe Guillard retrouve cette sincérité de ton qui ne peut que vaincre toutes les résistances. Nous sommes dans les Landes, près de l’Océan. C’est là, dans la maison du grand-père Teddy, absent depuis longtemps car toujours sur des affaires de boîtes de nuit un brin douteuses de par le monde, que Camille (Camille Aguilar), sa petite-fille, doit passer l’été à potasser son bac. Ses parents, au chômage, ont sauté sur l’occasion d’un contrat sur un paquebot de croisière pour toutes les vacances et ont confié Camille et ses révisions à l’autre grand-père, André, capitaine de gendarmerie à la retraite mais toujours aussi psychorigide.
La mise au pli de la grande ado ressemble évidemment à un plan de bataille en bonne et due forme. Au grand désespoir de celle-ci. Cette approche militaire va se trouver rapidement en danger avec le retour inopiné de Teddy qui, bien sûr, n’a pas tout à fait les mêmes rapports avec Camille. Les deux papis entament alors une véritable guerre de tranchée…à hurler de rire je vous rassure. L’irruption d’un beau surfeur au milieu des révisions va créer encore plus de confusion pour finalement servir de catalyseur à l’amour inconditionnel des papis pour leur petite-fille. Formidablement bien vu (les relations entre grands-parents !!) et tout aussi sympathique, ce film est porté par deux personnalités explosives : Gérard Lanvin, André prisonnier de sa tenue, de sa fourragère et de ses galons, et Olivier Marchal, Teddy en permanence border line. Avec en plus quelques trouvailles qui vous feront exploser les zygomatiques. En somme une excellente comédie.