Chaque mercredi, nous évoquons à travers une vidéo une chanson connue ou méconnue, revisitée ou immortalisée.
Going to a Go-Go par The Rolling Stones
À propos des Stones, on souligne toujours – à raison – les racines blues de leur musique, mais si le groupe de Jagger et Richards s’est frotté de façon plus marginale à d’autres genres (la country, le folk, le reggae, le funk et même le disco avec Emotional Rescue), on oublie souvent l’influence décisive de la soul music dont ils reprirent les grands maîtres dès leurs premiers enregistrements. Dans la discographie studio du groupe, on trouve ainsi I’ve Been Loving You Too Long, That’s How Strong My Love Is et My Girl d’Otis Redding, Everybody Needs Somebody to Love de Solomon Burke, Good Times de Sam Cooke, Can I Get a Witness de Marvin Gaye, Under the Boardwalk des Drifters, Ain’t Too Proud To Beg et Just My Imagination (Running Away with Me) des Temptations (liste non exhaustive). Outre ces standards, par ailleurs souvent interprétés sur scène, les Stones en ont repris d’autres uniquement joués en live comme I Can’t Turn You Loose de l’inévitable Otis Redding, Love Train des O’Jays ou Going to a Go-Go de l’immense Smokey Robinson, peut-être la plus belle voix soul de l’histoire.
C’est lors de leur tournée américaine de 1981, marquant les débuts scéniques des Stones dans des stades immenses, qu’ils la jouèrent pour la première fois. L’album live Still Life en 1982 et le film documentaire d’Hal Ashby (Harold et Maude, Bienvenue Mr Chance…), Let’s Spend the Night Together (captation intégrale d’un concert sortie en salles en 1983), en témoignent. Ils remirent notamment la chanson à leur répertoire lors du Licks Tour pour les concerts donnés dans de petites salles. Le concert à l’Olympia en 2003 en livra une version incandescente. Voici la vidéo officielle de Going to a Go-Go, sorti en single en 1982, mêlant images de concert et scènes jouées par des comédiens grâce auxquelles le néophyte peut comprendre ce que désigne un « Go-Go »… Trois minutes trente de soul brûlante dopée par la guitare abrasive de Keith Richards et le saxophone d’Ernie Watts (aucun lien de parenté avec Charlie).
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Bonus : Love Train des O’Jays à l’Olympia en 2003
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