Depuis quelques temps, nous vous présentons nombre de photographes amateurs, s’inscrivant dans la communauté IgersToulouse et qui partagent leurs passions entre Toulouse et la photographie, mettant en valeur leurs clichés sur le réseau social Instagram. Or, si une organisation telle que IgersToulouse (à l’instar des Igers d’autres grandes villes françaises) peut exister, c’est grâce au temps et au travail de bénévoles, passionnés eux aussi mais surtout envieux de voir la communauté se réunir, bouger et partager des choses. Alors, pour le dixième article de cette série intitulée « Portraits d’Instagramers » et toute cette semaine, nous avons décidé de mettre en valeur les six membres qui font exister IgersToulouse. Les découvrir comme photographe, comme manIgers aussi (ceux qui s’occupent de communautés Igers sont appelés ainsi) au travers d’interviews/portraits.
Pour clore cette semaine, @veryfabulousfab vient apporter sa touche en tant que leader d’IgersToulouse:
@veryfabulousfab c’est le surnom que me donnaient un copain et un groupe de potes de sorties et d’anciens collègues. Quand vient ce moment où tu dois trouver ton pseudo pour les réseaux sociaux, tu cherches parmi tes accroches affectives et BAM ! No shame *rires* Sinon mon vrai prénom c’est Fabrice ! Depuis un peu plus de 5 ans, j’ai repris la communauté @igersToulouse et aujourd’hui je suis très content d’avoir pu la ramener à ses valeurs de partage et d’échange avec une team très motivée. Dans la vraie vie je suis consultant indépendant en communication, et je partage ma vie avec un garçon pas facile et un chien débordant d’énergie !
D.V : Tu es indéniablement attiré par la ville en règle générale, préférant visiblement le genre urbain. Pourquoi cela, et pourquoi pas la campagne ?
@veryfabulousfab (F) : J’aime beaucoup la campagne personnellement, mais d’un point de vue photographique je trouve que la prise de vue en ville présente plus de challenge. Cela doit également tenir de mon occupation professionnelle dans la PAO, j’ai un goût plus prononcé pour les ambiances graphiques équilibrées et la recherche d’une certaine symétrie, et d’un certain dépouillement dans mes photos, pour ne pas utiliser le terme « minimaliste » qui peut paraître un peu galvaudé. J’aime aussi m’amuser et me challenger, donner un côté artistique à mes compos autant que faire se peut. Il y a souvent un fétiche dans mes photos: mon vélo en ce moment, souvent un copain ou un(e) ami(e), je vais même parfois jusqu’à me mettre en scène les jours de bonnes grâces *rires*.
D.V : Facebook, Instagram, Twitter, un blog etc. Tu es très actif sur les réseaux sociaux. Que permettent-ils selon toi aux photographes d’aujourd’hui, et cachent-ils dans ton cas des ambitions cachées ?
F : De mon point de vue, les réseaux sociaux sont une véritable opportunité pour les photographes de s’ouvrir au monde, de confronter leurs travaux et bien sûr de pouvoir les diffuser. Cela n’est vrai que si les égos sont mis au second plan dans les échanges avec la communauté, et malheureusement je trouve que c’ est trop peu souvent le cas.
En ce qui me concerne, aucune ambition cachée. Je diffuse peu mes photos, même si en général on me reconnait un certain regard sur les photos que je prends pour alimenter les statuts… D’une façon générale, et aussi du fait de mon métier, je prend plaisir à me livrer, raisonnablement, au jeu des réseaux sociaux.
D.V : Tu es le leader d’IgersToulouse. Quelle différence y a-t-il avec les autres manigers ?
F : *rires* Ce terme est apparut dans notre vocabulaire assez récemment. Le besoin de se structurer s’est fait ressentir, nous avons monté une association au niveau national dont je fais partie, dans le but de faciliter et d’augmenter nos échanges avec des partenaires potentiels, mais aussi de nous organiser en interne pour mieux se faire plaisir. Très rapidement, il a fallu un représentant de chaque ville pour les communautés locales et pour faciliter les échanges. Assez naturellement mon ancienneté a été déterminante dans ce rôle, en plus de la capacité à fédérer et à organiser la vie de la team et de la communauté. Il faut toujours un fil rouge, une ligne éditoriale, un animateur des animateurs, quelqu’un qui sorte les autres de leurs zones de confort et qui facilite les prises de décisions.
Depuis que la team s’est agrandie à 6 membres (avec l’arrivée de @caumique, @juanitographe et de @toulouz_1) ce rôle a vraiment pris toute son importance. Ce n’est pas toujours le rôle le plus gratifiant, mais c’est souvent beaucoup de satisfaction d’amener la team sur des terrains de plaisirs inattendus.
D.V : Quel est ton quartier d’inspiration et pourquoi ?
F : Il n’y pas beaucoup de photos de Toulouse dans ma galerie (chuuut!), mais s’il y a un quartier qui m’inspire plus, ce serait plutôt celui de Compans Caffarelli. On est plus susceptible d’y trouver des perspectives, des symétries, des immeubles de verre…Chaque fois que j’y passe je me trouve stupide de n’avoir pas encore pris le temps de bien l’exploiter.
D.V : Quelles sont les principales difficultés de votre rôle de manIgers ?
F : Rester candide ! C’ est parfois compliqué de garder de l’énergie pour son plaisir photographique personnel tout en continuant d’animer et d’alimenter le communauté qui nous fait confiance et qui attend aussi qu’on partage beaucoup ensemble. Il faut souvent user d’astuces et d’imagination et rester social. Mais heureusement, au final, on reste proche de nos valeurs de partage, d’échange et de plaisir… c’est parfois compliqué nos drogues.
D.V : Enfin, pourquoi la photo ?
F : Je fais de la photo parce qu’un jour, Apple a mis un smartphone entre mes mains et que j’ai trouvé fabuleux de pouvoir capturer, éditer, partager des images dans un petit ordinateur de poche. Mon côté gadget je suppose. Depuis, je n’ai que mon smartphone comme appareil … pour le moment.
Capturer des instants, donner ma version de la réalité, jouer avec des images simples, c’est ce que je préfère. J’ai été (et je suis encore) fasciné par le phénomène iphonography (le fait de faire de la photographie mobile et d’éditer ses photos aussi avec le smartphone) ce qui m’a poussé, au début d’Instagram, à organiser pendant 2 années de suite une expo consacrée à ce type de photographie.
Voilà donc la présentation de cette fabuleuse équipe terminée, sur les mots d’un leader qui se veut donc fier (à l’image de la communauté elle-même) de ce que les manIgers font chaque jour. On espère que leurs paroles vous auront inspirés, éclairés, amusés aussi; et que la photographie communautaire fera demain de nouveaux passionnés. Nous remercions chaleureusement @arinyx, @caumique, @juanitographe, @toulouz_1, @veroniqueacerbis et @veryfabulousfab pour leurs contributions et leur bonne humeur générale !
De fait, retrouvons alors dès la semaine prochaine certains de ces passionnés, pour un regard critique sur leur production et un retour sur leur conception des choses. D’ici là, vivez à fond vos passions.
David Vacher
Portraits d’Instagramers #1 : @Coralietlse
Portraits d’Instagramers #2 : @j.solal
Portraits d’Instagramers #3 : @clefmenthe_in
Portraits d’Instagramers #4 : @julietteveutdusoleil
Portraits d’Instagramers #5 : @photog_raphy31
Portraits d’Instagramers #6 : @ry4n_31
Portraits d’Instagramers #7 : @y.vigourel
Portraits d’Instagramers #8 : @julio.flo
Portraits d’Instagramers #9 : @manondez
Portraits de ManIgers 1/6 : @veroniqueacerbis
Portraits de ManIgers 2/6 : @arinyx
Portraits de ManIgers 3/6 : @caumique
Portraits de ManIgers 4/6 : @juanitographe
Portraits de ManIgers 5/6 : @toulouz_1