Central Park de Guillaume Musso
Il est – trop – facile d’écrire à partir des romans de Guillaume Musso que cet écrivain français a le trait léger, le style simple, des histoires toujours un peu semblables et que sais-je d’autre. Et alors ? Sous réserve que ces assertions soient exactes, faut-il à tout prix ne lire que des proses compliquées, des histoires tordues racontées avec un style ampoulé ?
Le moins que l’on puisse dire est que ce romancier, qui signe ici son onzième roman chez cet éditeur alors qu’il fête ses 40 ans, a trouvé son public. Soulignons que trois de ses livres ont déjà donné lieu à des adaptations cinématographiques. D’accord, il est difficile de ne pas reconnaître des « recettes » dans la production de ce jeune auteur. Tout aussi difficile de ne pas avouer combien elles sont efficaces. Son dernier opus en apporte une preuve supplémentaire. Imaginez, deux êtres qui ne se connaissent pas, dans la fleur de l’âge, Alice et Gabriel, qui se réveillent un beau matin au cœur de Central Park (New York)… menottés l’un à l’autre. Alice est une flic parisienne, Gabriel un jazzman. Le chemisier d’Alice est couvert de sang et elle porte sur elle son arme de service. Rapidement elle va prendre les commandes de cette aventure dont elle ignore le moindre mot.
Et nous voilà littéralement happé dans un suspense à multiples rebondissements qui ne nous laisse pas une minute pour respirer. Car il y a du rythme dans cette histoire, du rythme et du suspense, de l’humour et de l’émotion, du sentiment et du mystère. Et il faudra plusieurs pages à la fin du récit pour dénouer l’écheveau incroyable d’une manipulation digne des meilleurs maîtres du genre.
Si le cœur vous en dit, et vous ne le regretterez pas, plongez dans ce thriller psychologique dans lequel pointe le bout du nez du trop célèbre Aloïs A., le célèbre docteur dont une terrible maladie neurologique porte le nom.
Robert Pénavayre
Une Chronique de Classic Toulouse