« White House Down », un film de Roland Emmerich
Réalisateur de blockbusters à succès, le cinéaste allemand Roland Emmerich nous livre, avec son dernier opus, ce qui semble être, même après le 11 septembre, le pire des cauchemars que puisse vivre un Américain : le Président pris en otage. Qui plus est, au cœur même du pouvoir : la Maison Blanche. Fort d’un budget de 150 millions $, Roland Emmerich a donc construit non pas une, mais deux « Maison Blanche ». Et ceci avec un luxe de précision stupéfiant. Entouré d’habitués du lieu, il a reconstitué 70% de ce lieu emblématique, laissant les 30% restant, en particulier le fameux bunker, au soin de l’imagination. Cela dit, les services secrets américains ont visionné le film avant afin de savoir si par hasard le décor final ne serait pas trop…explicite. Tout cela pour dire que l’action se passe majoritairement dans la fameuse Maison. Sans être un chef d’œuvre du genre , le scénario nous fait suivre les pas de John. Celui-ci travaille déjà dans la Police mais rêve d’intégrer la garde personnelle du Président. Après un entretien d’embauche négatif, John à la mauvaise idée de proposer à sa fille de visiter la Maison Blanche. Mauvaise idée car, ce jour-là, un commando terroriste, infiltré de longue date, tente de mettre la main sur le Président sur le prétexte d’une politique plutôt trop accommodante avec le Moyen Orient. John va donc se trouver en charge de sauver sa fille, le Président et donc le monde libre. Tout seul. Tous biscotos saillants sous son marcel, Channing Tatum se régale de ce rôle (John) taillé sur mesure. Et il ne paraît pas inconvenant de souligner combien Jamie Foxx (Le Président) fait un large clin d’œil à Barak Obama. Peut-être par trop dégoulinant de facilité scénaristique et d’américanisme primaire, mais redoutablement efficace en termes d’action.
Robert Pénavayre