Complice du Ravel de L’Enfant et les sortilèges, amie des compositeurs, plutôt bonne pianiste, Colette sera même critique aux côtés de Claude Debussy dans le quotidien Gil Blas. Mais c’est en croqueuse de l’air et du temps qu’elle revendique ses guerres et ses amours mélomanes.
A quoi pouvons-nous nous attendre pour le concert du 29 janvier ?
Il s’agit d’un concert lecture avec Jean-Bernard Pommier au piano, qui est un très grand pianiste que j’aime énormément. C’est d’ailleurs lui qui a eu l’idée de ce concert. Il jouera de la musique française, de la musique de Fauré, Debussy, Ravel et je lirai des textes de Colette.
Colette était une femme de lettres, pourquoi l’avoir choisie comme thématique pour ce concert ?
Parce qu’avec Colette, évidemment on pense tout de suite à la collaboration entre Colette et Maurice Ravel dans « l’Enfant et les Sortilèges ». Mais en fait, il y a des textes où elle dit que plus que la littérature c’est la musique qui l’intéressait et l’exaltait au plus haut point. Evidemment il y a toutes ces chroniques qu’elle a faites avec son premier époux Willy d’abord et puis ensuite seule. Toutes ces chroniques, toutes ces critiques de concerts et de spectacles de théâtre, où elle dissimulait l’art et la connaissance par la fantaisie.
Parce qu’elle était très bonne pianiste, ça c’est quelque chose que l’on sait de source sûre puisqu’elle est capable d’accompagner une chanteuse et de jouer du piano très bien. Son frère aussi, grâce à leurs parents qui leur avaient donné une bonne éducation musicale.
Mais surtout, elle parle de musique avec une fraîcheur et une intelligence incroyable.
Et c’est ces textes que je voudrais vous faire partager, ce regard. Colette c’est vraiment un des grands génies de la littérature et elle parle de la musique comme personne.
Le choix d’un programme musique française apparaît comme une évidence, avait-elle une affection particulière pour certains compositeurs ?
Colette a écrit des portraits de Francis Poulenc, elle raconte sa collaboration avec Maurice Ravel, elle a écrit un portrait de Debussy qui est prodigieux où on voit vraiment vivre Debussy et de Gabriel Fauré aussi, qui avait un faible pour elle.
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Maurice Ravel 1875-1937
Sonatine
Gabriel Fauré 1845-1924
Première Valse-Caprice op30
Troisième Impromptu, op34
Claude Debussy 1862-1918
Préludes : La Puerta del Vino, Bruyères, Feux d’artifices
Pour le piano : Prélude, Sarabande, Toccata
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Les Grands Interprètes
Olivier Bellamy et Jean-Bernard Pommier
Lundi 29 janvier 2018
Auditorium Saint-Pierre des Cuisines (20h)
Le concert sera précédé d’une rencontre avec Olivier Bellamy à Ombres Blanches, 17h-19h
Informations et billetterie : www.grandsinterpretes.com ou au 05 61 21 09 00
Le Cercle des Grands Interprètes
Olivier Bellamy © Emmanuel Donny / Radio Classique