Dans le cadre du Cycle Grands Interprètes, Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion donnent un concert intitulé, Mozart et l’opéra, Liberta ! C’est à la Halle le lundi 16 décembre à 20h.
À côté des musiciens et des choristes de l’ensemble, la distribution des solistes, tous aguerris, est la suivante :
Mari Eriksmoen soprano
Siobhan Stagg soprano
Adèle Charvet mezzo-soprano
Linard Vrielink ténor
John Chest baryton
Nahuel Di Pierro basse
Le concert alterne des passages instrumentaux, tous de Wolfgang Amadeus Mozart, sauf quelques-uns, alors signalés. Même chose pour les arias et autres, chantés. Le 29) fin de concert peut ne pas être donné. Et il peut y avoir inversion entre le 20) et le 21) !!! Ce programme est, à ce jour, pratiquement définitif, mais……Dans la deuxième partie, les numéros en marron peuvent avoir été supprimés !!
1) – Canon K.562 «Caro bell’idol mio» (arr. Vincent Manac’h)
2) – Ouverture, de l’opéra très incomplet Lo Sposo deluso, K. 430
3) – Quatuor «Ah, che ridere!», de Lo Sposo deluso, K. 430 (arr. Pierre-Henri Dutron)
4) – Air «Dove mai trovar qual ciglio», de Lo Sposo deluso, K. 430 (arr. Pierre-Henri Dutron)
5) – Duetto «Spiegarti non possio», de l’opéra Idomeneo, K. 489
6) – Air «Chi sa qual sia», K. 582
7) G. Paisiello – Sérénade «Saper bramate», de l’opéra Il Barbiere di Siviglia
8) – Aria «Alma grande e nobil core», K. 578
9) – Air «Ogni momento dicon le donne», K. 422 (arr. Pierre-Henri Dutron)
10) – Canon, «Nascoso è il mio sol», K. 557
11) – Ouverture de Der Schauspieldirektor
12) V. Martín y Soler – Sextuor «O quanto un si bei giubilo», de Una Cosa Rara
13) – Air «Io ti lascio, o cara addio» K.Anh. 245 (621a)
14) – Air «Ah, non lasciarmi, no»
15) – Nocturne «Più non si trovano», K. 549 (arr. Vincent Manac’h)
16) A. Salieri – Sextuor «Son le donne sopraffine», tiré de La Scuola de’ Gelosi
17) – Sextuor «Che sorpresa inaspetta» (extraits), tiré de La Finta Giardiniera, K. 196
ENTRACTE
18) – Ouverture, de l’opéra Thamos, König in Ägypten, maestoso, K. 345
19) – Air «Bella mia fiamma, addio… Resta o cara», K. 528
21) – Trio «Ah che accidenti!» tiré de l’opéra inachevé Lo Sposo deluso, K. 430
20) – Air «Per pietà non ricercate» K. 420
20 bis) – Recitativo: Don Giovanni, Don Giovanni, Leporello «Amico che ti pare» à «giudizio»
22) – Air «Männer suchen stets zu naschen» K. 433 (arr. Pierre-Henri Dutron)
23) – Air «Ridente la calma», K. 152 (arr. Vincent Manac’h)
24) – Sextuor et chœur «Corpo di Satanasso!», tiré de L’Oca del Cairo, K. 422 (arr. P-H Dutron)
25) – Air «Aspri rimorsi atroci», K. 432 (421a)
26) – Air «Vado ma dove? O dei!», K. 583
27) – Air avec chœur «Ne pulvis et cinis», K.Anh. 122 d’après l’opéra Thamos, König in Ägypten
28) – Finale, Thamos, K. 345
29) – Nocturne, «Se lontan ben mio», K. 438
Le programme du concert s’intitule Liberta !! liberté en effet, car nous sommes, de par les choix faits par Raphaël Pichon et son entourage, entre 1782 et 1786. Mozart a 26 ans et a réussi à s’émanciper un tant soi peu de la famille, mais aussi de ses obligations dues à son côté jeune prodige et donc un peu animal de foire d’une cour à l’autre. Son cher père ne lui épargnait rien. Il n’est plus sous les ordres de Colloredo. Mais l’enfant prodige a déjà beaucoup, beaucoup composé.
On retrouve alors des morceaux de partitions se rapportant à des pages méconnues, pas exploitées par la suite, comme ses opéras Lo Sposo deluso, L’Oca del Cairo, Thamos, roi d’Égypte, une musique de scène, plus ancienne, très riche en passages pour chœurs et orchestration, …Rien sur les deux premiers opéras cités, pièces fragmentaires s’intercalant entre l’Enlèvement au sérail et les Noces de Figaro. Rien sur l’hypothétique participation de Da Ponte (la première, donc). Rien pour expliquer que l’Oca n’est qu’une ligne de chant et de basse habillée pour la Nouvelle Édition de Mozart.
Et aussi des airs, duos … qui sont restés indépendants. Se rangent, parmi les airs de concert, toutes les œuvres vocales profanes isolées avec accompagnement d’orchestre : des airs allant du style da capo à la forme lied. Une inspiration mozartienne née des talents de quelques muses glorifiées.
Il souffle aussi sur l’Europe comme un vent de liberté. 1789 approche en France. Ce qui ne veut pas dire que chez Mozart, on retrouve une véritable imprégnation par les idées et les idéaux révolutionnaires. Il ne manifeste d’ailleurs pas un intérêt particulier pour les questions politiques Tout ce travail de composition annonce aussi la trilogie à venir. Et le voilà marié avec Constance Weber depuis le 4 août 1782.
Raphaël Pichon
S’assurant d’un magnifique début de carrière, le toujours jeune Raphaël Pichon, né en 1984, débute son apprentissage musical à travers le violon, le piano et le chant en se formant dans les différents conservatoires parisiens (CNSMDP & CRR). Jeune chanteur professionnel, il est amené à se produire sous la direction de personnalités telles que Jordi Savall, Gustav Leonhardt, Ton Koopman, ou encore au sein des Cris de Paris de Geoffroy Jourdain, avec lequel il aborde la création contemporaine.
Il fonde en 2006 l’ensemble Pygmalion, chœur & orchestre sur instruments d’époque, qui rapidement se distingue par la singularité de ses projets. Les Missae Breves de Bach, les versions tardives des grandes tragédies lyriques de Rameau, la mise en perspective de raretés mozartiennes sont autant de projets qui fondent l’identité de Pygmalion. Par un travail centré sur la fusion entre chœur et orchestre, mais aussi par une démarche dramaturgique dans l’exercice du concert, les différentes réalisations de Pygmalion sont rapidement saluées unanimement en France et à l’étranger. Aux côtés de son ensemble, Raphaël Pichon se produit notamment à la Philharmonie de Paris, au Château de Versailles, aux BBC Proms, au Bozar Bruxelles, au Konzerthaus de Vienne, à la Philharmonie de Cologne, au Palau de la Musica Catalana de Barcelone, au French May de Hong-Kong ou encore au Beijing Music Festival. Sur la scène lyrique, Raphaël Pichon dirige différentes productions à l’Opéra Comique de Paris, au Festival lyrique d’Aix-en-Provence, au Théâtre du Bolchoï à Moscou, à l’Opéra d’Amsterdam, à l’Opéra National de Bordeaux. Il collabore ainsi avec des metteurs en scène tels que Katie Mitchell, Romeo Castellucci, Simon McBurney, Michel Fau, Pierre Audi, Aurélien Bory ou encore Jetske Mijnssen.
Parmi les projets les plus marquants de ces dernières années, citons ses débuts au Festival d’Aix-en-Provence avec la création de Trauernacht sur des musiques de Bach, mise en scène par Katie Mitchell (2014), la redécouverte de l’Orfeo de Luigi Rossi à l’Opéra national de Lorraine et à l’Opéra royal du Château de Versailles (2016), la spatialisation des Vespro della Beata Vergine de Monteverdi avec Pierre Audi (Holland Festival, BBC Proms, Chapelle royale de Versailles, Festival Bach de Leipzig). Après un cycle des Cantates à la Philharmonie de Paris, Raphaël Pichon revient à Bach pour la saison 2018-2019 avec l’intégrale des Motets et la Messe en Si. Invité au Festival d’Aix-en-Provence en 2018 pour diriger La Flûte Enchantée mise en scène par Simon McBurney, il revient en 2019 pour une création scénique du Requiem de Mozart portée par Romeo Castellucci.
Comme chef invité, il fait ses débuts au Festival de Salzburg en 2018 aux côtés du Mozarteum Orchester, à la Philharmonie de Berlin aux côtés du Deutsches Symphonies-Orchester, et il est invité à diriger l’Orchestre de Chambre de Lausanne, la Scintilla de l’Opéra de Zürich, ou encore les Violons du Roy de Québec.
Pendant la saison 2019-2020, Raphaël Pichon dirige une nouvelle production d’Ercole Amante de Cavalli à l’Opéra-Comique, il fait ses débuts à New-York pour les Vêpres de Monteverdi, mises en scène par Pierre Audi, et retournera au Festival de Salzburg et à la Philharmonie de Berlin. Il dirige également de nombreux concerts de Praetorius à Mendelssohn en tant que nouveau directeur artistique du festival Misteria Paschalia de Cracovie.
Ses nombreux enregistrements paraissent désormais exclusivement chez Harmonia Mundi, dont les dernières parutions sont la fresque Stravaganza d’amore (2017) et l’opéra imaginaire Enfers avec le baryton Stéphane Degout (2018) et plus récemment Libertà ! (un projet singulier autour des origines de la Trilogie Mozart/Da Ponte). L’intégralité de sa discographie a été acclamée unanimement en France et à l’étranger.
Pygmalion
Pygmalion, chœur et orchestre sur instruments d’époque fondé en 2006 par Raphaël Pichon, explore les filiations qui relient Bach à Mendelssohn, Schütz à Brahms ou encore Rameau à Gluck et Berlioz.
De l’Ensemble Pygmalion, on a pu lire : « Ils ont tout ce qu’ont les meilleurs groupes du répertoire, le fondu, l’exactitude, le sérieux, plus ce à quoi les autres ne pensent pas toujours : l’ivresse des timbres, un lyrisme ardent et, mieux que la fête, la joie. »
À côté des grandes œuvres du répertoire dont il réinterroge l’approche (les Passions de Bach, les tragédies lyriques de Rameau, la Grande messe en ut mineur de Mozart et son Requiem, mis en scène par Romeo Castellucci, Elias de Mendelssohn, les Vêpres de Monteverdi), Pygmalion s’attache à bâtir des programmes originaux mettant en lumières les faisceaux de correspondances entre les œuvres tout en retrouvant l’esprit de leur création : Mozart & The Weber Sisters, Miranda sur des musiques de Purcell, Stravaganza d’Amore – qui évoque la naissance de l’Opéra à la cour des Médicis, Enfers aux côtés de Stéphane Degout, le cycle Bach en sept paroles à la Philharmonie de Paris, ou encore Libertà ! – qui retrace les prémices du dramma giocoso mozartien.
Pour ses œuvres lyriques, Pygmalion collabore avec des metteurs en scène comme Romeo Castellucci, Katie Mitchell, Aurélien Bory, Simon McBurney, Jetske Mijnssen, Pierre Audi ou encore Michel Fau.
En résidence à l’Opéra national de Bordeaux, Pygmalion se produit régulièrement sur les plus grandes scènes françaises et internationales. Il enregistre pour Harmonia Mundi depuis 2014. Sa discographie a été distinguée en France et à l’étranger. Pygmalion est en résidence à l’Opéra national de Bordeaux. Il est aidé par la Direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine, la Ville de Bordeaux et la région Nouvelle-Aquitaine. Ensemble associé à l’Opéra-Comique (2019-2022), Pygmalion reçoit le soutien de Mécénat Musical Société Générale et de la Spedidam. Pygmalion est en résidence à la Fondation Singer-Polignac.
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