Le Mans 66 un film de James Mangold
Nous connaissons ce réalisateur particulièrement pour deux films de très belle facture : Walk The Line (2005) et Logan (2017). Il en a signé bien d’autres et bientôt un troisième spin off de Star Wars. Aujourd’hui il braque sa caméra sur les circuits automobiles au travers de deux personnalités de ce sport aussi spectaculaire que dangereux : Carroll Shelby (1923-2012) et Ken Miles (1918-1966).
Nous sommes dans les années 60 du siècle dernier. Le premier est alors un coureur automobile reconverti en patron d’écurie suite à des problèmes de santé. Le second est sans contestation possible un as du volant. Ces deux hommes vont s’unir, contre vents et marées, à la demande d’Henry Ford II, pour vaincre Enzo Ferrari dans son bac à sable : les 24 h du Mans.
Très soucieux d’un réalisme qui nous immerge violemment dans ce sport, James Mangold utilise très peu d’effets numériques et il n’est rien de dire combien est prégnante l’anxiogène sensation de rouler à 300km/h dans une boîte de conserve, ce qui était un peu le cas à cette époque. Bien sûr le clou du film (40’) est la reconstitution du Mans 66 qui vit enfin le fameux cheval cabré de Ferrari rentrer bredouille à l’écurie, les trois premières places étant trustées par Ford. Mais au-delà de la prouesse technique qui est celle de reconstituer une pareille course autant sur le bitume que dans les loges et les stands, c’est surtout cette amitié conflictuelle entre deux géants, Shelby (Matt Damon) et Miles (Christian Bale époustouflant) qui donne à ce film une dimension non seulement humaine mais en même temps universelle, celle de la passion.
Bien sûr nous savons par cœur l’issue de cette course, mais peut-être pas dans tous ses détails…